Le collectif And Samm Jikko Yi n’en démord toujours pas. Malgré les assurances du Chef de l’Etat lors de son audience avec les membres de l’association des Imams et des Oulémas, le collectif continue de crier haro sur le baudet, exigeant ni plus ni moins, une « criminalisation de l’homosexualité » au Sénégal.
Dans un communiqué, And Samm Jikko yi a répondu au président Sall qui jurait la semaine dernière que tant qu’il sera à la tête de l’Etat « l’homosexualité ne sera pas dépénalisée ». Le collectif qui se dit déçupar cette déclaration, rétorque: « la parole du Président ne vaut pas une loi ».
« Le collectif And Samm Jikko yi a suivi avec attention et déception la déclaration du Président Macky Sall, qui s’entête, lui et son gouvernement à défendre et dérouler à tout prix l’agenda LGBT imposé par l’oligarchie maçonnique mondialiste et les forces obscures théoriciennes du nouvel ordre mondial. Il s’agit d’une déclaration scandaleuse consistant à instrumentaliser une partie de la communauté sénégalaise pour diviser et endormir le peuple tout en espérant une gratification sociale et financière. Cela ne passera pas », martèle-t-il.
Et ceci, non sans rappeler que l’association nationale des imams et ouléma du Sénégal (ANIOS) qui a servi de faire-valoir pour Macky Sall, « est signataire de la pétition pour la criminalisation de l’homosexualité » (voir photo). « Il apparaît clairement dans cette démarche du président Sall, la volonté manifeste d’entretenir le flou par le biais d’une attitude victimaire. Le président a sciemment cherché dans son discours à semer l’amalgame pour fuir le vrai débat imposé par les Sénégalais », estime Samm Jikko yi car selon lui, « il n’a jamais été question de dépénalisation de l’homosexualité mais tout simplement de sa criminalisation et de l’arrêt de son agenda, qui est déroulé à grande vitesse et sous différentes facettes par le gouvernement du Sénégal ».
Ainsi, poursuit le collectif dans son communiqué, « à la lumière de toutes les preuves irréfutables, il est tout de même ahurissant de constater que M. Macky Sall nie encore l’existence de cet agenda LGBT au risque de mettre le pays en péril ». Par conséquent, il maintient sa mobilisation du 20 février 2022 pour exiger une « loi criminalisant les LGBT ».
Pour rappel, un groupe de 13 députés avait déposé le 22 décembre 2021 une proposition de loi allant dans ce sens et qui a été rejetée par le bureau de l’Assemblée nationale. Une décision qui avait beaucoup irrité les religieux. D’ailleurs le khalif général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké avait vigoureusement condamné cette décision de l’Assemblée nationale.