Dans le cadre de la deuxième affaire du procès de l’imam, Ibrahima Ly a été condamné lundi à 15 ans de travaux forcés et Assane Camara acquitté.
Pour Ibrahima Ly, condamné à 15 ans de travaux forcés avec possibilité de faire appel, trois chefs d’accusation pèsent contre lui, l’association de malfaiteurs, actes terroristes par menaces et apologie du terrorisme.
Pour rappel, lors de son dernier face-à-face avec le juge, M. Ly avait confié avoir choisi un pays où on parle Arabe, pour apprendre la langue. Selon lui, c’est un certain Abou Khadija, rencontré dans la mosquée qu’il fréquente, qui lui aurait proposé de se rendre en Syrie.
S’y ajoute, il «n’avoir jamais eu l’intention de recevoir une formation militaire ou physique, ou même de participer à des études de combat».
Quant à Assane Camara, il a été acquitté par le juge conformément à l’article 214 du Code de procédure pénale. Il était accusé d’association de malfaiteurs et de financement du terrorisme.
«Comment quelqu’un qui, par faute de moyens, refoulé de la Tunisie peut-il financer le terrorisme? », s’interrogeait son avocat, lors de l’audience de février dernier. Selon la robe noire, le «terrorisme est un fonds de commerce pour certains pays… Il y a des financements dont bénéficient ces pays… Et parce qu’il priait assidûment, il dirigeait des prières… C’est pour cette raison qu’on l’accuse de terroriste… «