Alors que la polémique enfle autour d’un retour de la peine de mort suite à la série de meurtres enregistrés dernièrement, le gouvernement sort de sa réserve. “Le Sénégal ne peut pas rétablir la peine de mort”, déclare le secrétaire d’Etat, chargé de la Promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow.
Répondant à une question portant sur le débat sur le retour de la peine de mort, le secrétaire d’Etat, chargé de la Promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow, a tranché en ces termes : “Le Sénégal ne peut pas rétablir la peine de mort, mais l’Etat fera son travail d’identification de personnes coupables de crimes jugées atroces pour les traduire en justice”.
“La peine de mort, nous ne pouvons pas l’appliquer, mais l’Etat fera son travail pour identifier les coupables (d’atrocités) et les sanctionner”, a-t-il notamment indiqué, en marge des travaux d’un atelier de partage et d’analyse du cadre multi-acteurs du suivi budgétaire.
Pour Rappel, la peine de mort, qui n’a plus été appliquée au Sénégal depuis 1967, a été abolie à la faveur du vote d’une loi par le Parlement le 10 décembre 2004.
M. Sow, présidant l’ouverture officielle de cette rencontre, a fait observer une minute de silence en mémoire de Bineta Camara, assassinée samedi à Tambacounda, et de deux filles ayant trouvé la mort dans l’effondrement d’un bâtiment à Yeumbeul, dans la grande banlieue dakaroise.
“Nous sommes tous des humains, je comprends l’amertume des familles des victimes”, mais ’’nous allons privilégier la prévention’’, a souligné le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance.
“Nous allons organiser des rencontres, des séminaires pour faire davantage la promotion des droits humains”, a-t-il promis, en présence notamment de représentants du Conseil économique, social et environnemental (CESE), d’élus et d’acteurs de la société civile.
(Aps)