Avant les investitures pour les élections du 23 janvier prochain, les pronostics des Augures, pour ne pas écrire des sondages, attribuaient à Abdoulaye Baldé 40 % des intentions de vote, contre 35 % à Doudou Kâ et seulement 2 % à Benoît Sambou.
A l’époque, Ousmane Sonko, qui n’avait pas encore déclaré sa candidature, redoutait une jonction entre Kâ et Baldé. C’est après que Macky Sall a misé sur Benoît que le leader de Pastef, qui était sûr de pouvoir vaincre ce dernier, s’est déclaré candidat. Il a même été évoqué l’existence de pourparlers secrets Abdoulaye Baldé et Sonko.
Macky et Baldé ont-ils tendu un traquenard au leader de Pastef ? On peut le croire, puisque des partisans de Doudou Kâ, y compris des membres éminents de son entourage de premier cercle, n’ont managé aucun effort samedi, pour assurer une réussite à la caravane de Abdoulaye Baldé.
Dans ces manœuvres de haute politique, Benoît Sambou ne serait qu’un faux-nez qui cache le visage du vrai pion du président Sall, qui aurait orchestré tout dans l’ombre pour pousser Sonko dans la fosse aux lions et lui réserver un enterrement de première classe.
Il s’y ajoute que depuis la présidentielle de 2019, de nombreux partisans de Sonko, qui souffrent de l’omniprésence de la sœur de ce dernier, ont rejoint le maire sortant. Selon nos sources sur place, la caravane de ce dimanche du chantre de la « monnaie locale » n’a pas drainé beaucoup de monde.
Il suffit de parcourir les plates-formes digitales de Pastef pour s’en rendre compte. D’ailleurs lors du meeting d’ouverture de Yewwi Askan Wi, les délégations sont venues de tous les coins du Sénégal, notamment de Bignona, pour permettre à l’ex-inspecteur des impôts et domaines de sauver les apparences. Mais il encore tôt de tirer des conclusions : une élection, c’est une course de fond !
0
