ABUJA (AFP) – Le sommet annuel des pays d’Afrique de l’Ouest réuni samedi à Abuja a appelé le président gambien Yahya Jammeh à reconnaitre sa récente défaite électorale mais sans énoncer de mesures pour l’obliger à quitter le pouvoir le mois prochain.
L’impasse politique en Zambie a dominé le 50e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) auquel ont participé onze présidents sur 15 pays membres.
Mais le dirigeant gambien n’avait pas fait le déplacement, pas plus que ses homologues des Burkina Faso, Cap Vert et Bénin.
Dans une déclaration télévisée le 9 décembre, Yahya Jammeh, qui gouverne la Gambie d’une main de fer depuis 22 ans, a rejeté les résultats de l’élection du 1er décembre accordant la victoire à l’opposant Adama Barrow, une semaine après avoir pourtant reconnu sa défaite.
Les dirigeants ouest-africains se sont séparés sur un communiqué final réitérant en termes généraux leur appel au départ pacifique du leader gambien.
La Cédéao « appelle le président Yahya Jammeh à accepter le résultat du scrutin et à s’abstenir de tout action susceptible de mettre en danger la transition et un transfert pacifique du pouvoir au président-élu », dit le texte.
Le sommet a promis de « prendre tous les moyens nécessaires pour faire appliquer le résultat du 1er décembre », ajoute le communiqué, sans toutefois préciser de mesures concrètes.
Les dirigeants ouest-africains ont désigné comme médiateurs le président nigérian Muhammadu Buhari et son homologue ghanéen sortant John Dramani Mahama.
La chef de l’Etat du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de l’organisation régionale, avait souhaité que la Cédéao envisage des mesures de sortie de crise. « Il est désormais important que la (Cédéao), lors de ce sommet, envisage des mesures à préconiser afin de résoudre ce problème avec succès avant le 19 janvier, date constitutionnelle à laquelle le quinquennat du président (Jammeh) se termine », a-t-elle souligné dans son discours samedi.