La Corée du Nord a tiré mercredi un missile balistique intercontinental susceptible de mettre à sa portée la totalité du continent américain, nouveau défi au président américain Donald Trump qui fait monter d’un cran la menace de frappe nucléaire.
« La grande cause historique »
La Corée du Nord affirme dès lors avoir « réalisé la grande cause historique » de compléter sa force nucléaire, rapporte l’agence de presse sud-coréenne Yonhap à 04h30 mercredi.
Le nouveau missile Hwasong-15 mettrait selon le régime isolé « la totalité du continent américain », son ennemi traditionel, à sa portée.
Réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU
Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU est prévue mercredi en réponse au nouveau tir de missile nord-coréen.
Ce tir de missile balistique intercontinental (ICBM) brise net la pause des tests observée depuis plus de deux mois par le Nord et a provoqué la consternation au Japon et en Corée du Sud. D’après une estimation initiale du Pentagone, le missile a parcouru un millier de kilomètres avant de s’abîmer dans la Zone d’exclusion maritime du Japon.
Une portée de 13.000 kilomètres
Un spécialiste a jugé que cette trajectoire en cloche suggérait que l’engin avait en fait une portée de 13.000 kilomètres, soit la portée la plus longue pour un missile testé par la Corée du Nord qui mettrait chacune des villes principales des Etats-Unis à sa portée.
Ce tir a tout d’un bras d’honneur au président républicain, de retour d’une longue tournée en Asie qui avait pour objectif, selon ses termes, d' »unir le monde contre la menace posée par le régime nord-coréen ». M. Trump, qui a récemment annoncé de nouvelles sanctions contre Pyongyang et a remis la Corée du Nord sur sa liste des Etats qui soutiennent le terrorisme, s’est montré mesuré dans sa réponse initiale, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU acceptait de se réunir en urgence.