Yahya Jammeh chassé du pouvoir, les éléments de l’Armée sénégalaise déployés dans le cadre de la mission de la CEDEAO en Gambie, continuent le nettoyage de son héritage belliqueux. Ces derniers jours, ce sont surtout les facteurs potentiels de déstabilisation du Sénégal à partir de la Gambie qui sont en ligne de mire des troupes de la MICEGA.
Des armes et des munitions découvertes dans des caches signalées aux troupes sénégalaises ont été confisquées puis détruites, vendredi dernier en collaboration avec les forces armées de Gambie. L’opération de destruction a eu lieu à Pallody, dans le Sabach Sanjai, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Farafégny. Selon les sources du journal Enquête, il y avait beaucoup de munitions telles que des grenades, des obus de mortier ainsi que des mines antipersonnel.
Il convient de souligner que certains types de mines et d’obus détruits, sont identiques à la plupart de ceux utilisés par les hommes de Salif Sadio au plus fort de leurs attaques armées contre l’armée sénégalaise entre 2010 et 2011. Idem pour les mines antipersonnel qui polluent les pistes dans le nord Sindian et beaucoup de sentiers, le long de la frontière entre le Sénégal et la Gambie.
Non loin de cette partie, les éléments de l’Armée sénégalaise de la MICEGA ont investi les secteurs de Bajagar, Sinannor ou encore Batabut en territoire gambien où les réfugiés sur place se sont enfuis suite aux rumeurs de confrontation imminente entre l’armée sénégalaise et des combattants du MFDC.
Rumeur balayée d’un revers de la main par le ministre de l’Intérieur gambien Mai Fatty qui déclare par ailleurs, que » si notre hospitalité fait que nous avons bien accueilli ces réfugiés, nous savons que certains d’entre eux se déplacent et organisent des activités qui n’ont rien à voir avec leur statut de réfugié. Mais désormais, nous ne tolérerons plus de tels groupes de personnes dans le pays« .
Pour l’heure, les troupes sénégalaises restent très concentrées sur leur mission de sécurisation du territoire gambien tout en veillant à couper le robinet aux réseaux qui profitent de l’instabilité en Casamance pour faire des affaires. C’est la cas de cargaisons de bois arraisonnées ces dernières semaines.
source: enquête