La dépigmentation ne faiblit pas, au Sénégal. «Le taux de prévalence est estimé à 71 %, selon une étude menée en 2019», renseigne le professeur Fatoumata Ly sur les ondes de la Rfm. Le phénomène, qui coûte environ 10 milliards de francs Cfa par an, est plus fréquent «à Kaffrine avec plus de 54 % des cas, aux Parcelles-Assainies avec 64 % et à Pikine pour 71 %», selon la dermatologue.
Elle ajoute que «le phénomène a une prédominance féminine, mais il y a des hommes qui se dépigmentent. Et, pire, des enfants qu’on dépigmente à leur insu». Ce qui pousse la spécialiste à conclure : c’est devenu «une priorité de santé publique, en raison de sa fréquence, de ses complications médicales et des coûts économiques qui en découlent…».