Denise d’Erneville sur la supposée surfacturation dans les écoles privées: « L’ enquête doit être orientée vers le ministère de l’enseignement supérieur »

Entre l’Etat du Sénégal et les propriétaires des établissements c’est complètement la guerre des mots. En effet en conférence de presse, ce vendredi, Denise d’ERNEVILLE, Administrateur d’ETSHOS-IMED a déploré le manque de volonté du gouvernement de Macky Sall à honorer ses dettes.

« Face à l’immense désastre que nous constatons, il ne nous sera plus possible de rester sans réaction, une réaction qui ne sera qu’à l’aune des dégâts causés par le ministre de l’Enseignement Supérieur dont la seule besogne a été de piétiner et anéantir, en l’espace de 5 ans le fruit du labeur que des hommes et des femmes courageux et généreux ont mis 50 ans à construire. Ouile secteur privé de l’Enseignement Supérieur, exposé à des lendemains incertains depuis l’alchimie douteuse savamment orchestrée pour nous rouler tous dans la farine, mais qui n’a été profitable qu’à certains privilégiés, laissant au bord de la route ces nombreux Etablissements qui se voient immerger dans des difficultés abyssales, victimes qu’ils sont du très mauvais casting dans la répartition des bacheliers. Le Ministère de l’enseignement véritable gouffre a milliards, fonds perdus » a-t-elle répliqué.

 

Le double langage de Macky Sall et son gouvernement

Le gouvernement avait annoncé un audit, car il soupçonnerait une surfacturation. A encore Denise d’Erneville, le gouvernement veut déplacer le débat. « L’Etat ne peut pas nier l’existence de la dette due aux EPES. On sait que le langage des politiciens restera toujours le même : on déplace le problème, sans jamais le régler, sinon comment comprendre que les « instructions » du Président de la République données au Gouvernement, lors de la réunion du Conseil des Ministres du mercredi 17 janvier 2018 restent aux oubliettes ? Le Ministre de l’Enseignement Supérieur détient tous les documents qui ont été réclamés et que des structures comme la nôtre ont eu à lui fournir dans le cadre de ladite mission de l’IGE ? Voilà ce qu’on appelle déplacer un problème sans lé régler », recadre la présidente.

Elle ajoute qu’il revient à l’équipe de Marry Tew Niane, « de nous sortir de cet imbroglio financier dont lui seul a les secrets : nous sommes dans un flou artistique total !!!  2, 4, 10, 16 MILLIARDS ? Finalement, quel est le vrai montant des arriérés dus par l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AUX EPES ? Nous, nous nous démarquons avec la dernière énergie, de tous les flagorneurs et autres complices de la plus grosse arnaque du siècle, condamnés à tenir un double langage. Nous avons choisi d’avoir une démarche claire constante et refusons toute compromission pour être respectés et libre. « Seule la vérité nous rend LIBRE. Il faut bien souligner que l’une des principales sources de nos difficultés est le taux des coûts annuels de formation qui nous a été imposé, du style « à prendre ou à laisser ». L’Etat qui paie 60% moins cher pour un étudiant sénégalais boursier soit 400 000 FCFA, alors qu’un autre Sénégalais non-boursier et non moins méritant paie (le tarif en vigueur à ETSHOS-IMED par exemple) dans ce cas il devient impossible de sortir la tête de l’eau avec ce gap. »

L’Etat est accusé de tenir des fausses déclaration sur ce dossier. « C’est incroyable et ahurissant à la fois, de constater que depuis l’année dernière, malgré notre détresse, les sommes réclamées par nos établissements n’étaient même pas pris en compte dans le budget de 2016-2017 et comment comprendre que sur la base d’un décret d’avance, pourtant accordé depuis le 28 novembre 2017, le MESRI aurait attendu la dernière minute, le 29 décembre 2017, soit le lendemain de la date limite de forclusion, pour déposer l’état des Décisions autorisant les paiements des sommes engagées par le ministre et prétendre voir le Trésor décaisser  et payer les EPES ? Serait-ce de l’incompétence ou de la mesquinerie ? La tutelle, la seule responsable de cette situation inéquitable et discriminatoire, doit prendre très rapidement ses responsabilités pour solder entièrement les sommes impayées  à ce jour. L’initiative privée doit être encouragée et ne devrait souffrir d’aucune forme d’ostracisme ou de marginalisation. »

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