Démissions en cadence : Les confessions du nouveau patron de la RFM

El Hadji Assane Guèye a été nommé Directeur de la Radio Futurs Médias (Rfm) en remplacement d’Alassane Samba Diop. Joint au téléphone par nos confrères de Igfm, il remercie le Président du Conseil d’administration du Groupe Futurs Médias (Gfm), Youssou Ndour, et décline ses ambitions.  Entretien.

El Hadj Assane Guèye, vous venez d’être nommé Directeur de la Radio Futurs Médias. Quelles sont vos premières impressions ?

D’abord, de la gratitude et de la reconnaissance envers le promoteur lui-même, le ministre Youssou Ndour. Je le remercie pour cette marque de confiance à mon égard. Ça aurait pu être n’importe qui de la radio. Donc le fait de privilégier une promotion interne au niveau de Rfm mérite des félicitations.

Et puis, j’ai également des appréhensions. Parce que diriger une radio comme Rfm, être à la tête d’un personnel de qualité et de journalistes aussi compétents, ce n’est pas une messe à faire.

Et ensuite, il y a de l’espoir. Qu’avec la collaboration, nous relèverons le défi. Et c’est ce que les gens attendent de nous. De relever le défi, assurer la continuité, maintenir la radio en première position. Les ressources humaines sont là, le matériel aussi, mais surtout la volonté de la Direction Générale.

Plusieurs démissions sont enregistrées, depuis quelques temps, au sein du Gfm. L’opinion penserait d’ailleurs que le Groupe risquerait de ne pas survivre à cette situation. Que comptez-vous faire avec RFM pour relever le défi ?

Au-delà du promoteur et de son investissement, il s’agit de notre avenir à nous tous. Il faut que nous nous battions tous. On nous lance un défi, il ne reste plus qu’à le relever. Pas besoin de faire fine bouche. Les gens sont partis, et pas des moindres. Je dirais même qu’ils ont créé un cratère. Il y a beaucoup de départs, certes, mais il faudra faire face. Heureusement que dans le monde d’aujourd’hui, au Sénégal notamment, il existe de brillants journalistes. Je pense que les gens sont interchangeables, il suffit de regarder parmi nos confrères.

N’empêche, je me dois de rendre hommage à ces confrères partis. Il faut leur reconnaître leur mérite et leur compétence. Ce sont d’éminents journalistes. De grands journalistes, d’où la nécessité d’ailleurs de continuer à bien servir les sénégalais. En leur proposant des programmes pour lesquels ils nous ont toujours choisis malgré la concurrence. Il nous faudra donc continuer à hausser le niveau.

Auriez-vous un message pour les travailleurs du Groupe en général, et de la Radio en particulier ?

Ce combat est individuel. Ce serait honteux que des gens partent et que la maison batte de l’aile. Chacun, là où il se trouve, doit refuser qu’un confrère parte et que la maison pique du nez. Et bien au-delà du fait de devoir relever le défi, nous devons survivre. Le personnel du Groupe Futurs Médias doit se rappeler que seul le travail paie. Il nous faut privilégier l’action, au détriment des paroles.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici