Comme un grand garçon, Ousmane Sonko devra assurer, seul, sa sécurité. Sa demande adressée au ministre de l’Intérieur n’a pas reçu avis favorable de la part de ce dernier.
Aly Ngouille Ndiaye lui oppose deux arguments. D’abord, jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel valide officiellement sa candidature, Ousmane Sonko est sur le même pied que les 103 candidats à la candidature.
Puis, dans sa réponse, le ministre de l’Intérieur lui a opposé l’argument de l’égalité des citoyens. En lui accordant une protection rapprochée, à lui et pas aux autres, l’Etat violerait ce principe.
Il y a une dizaine de jours, le leader de Pastef avait vu une de ses militantes tuée à Keur Massar. Un malheur ne venant jamais seul, Sonko est, depuis quelques semaines, dans le champ de tir des ultras du pouvoir dont certains vont jusqu’à le menacer physiquement. Ce sont toutes ces raisons qui l’ont amené à solliciter de l’Etat une sécurité rapprochée. Mais, il devra faire sans.