Il faut avoir du caractère pour le faire ! Seule femme vulcanisateur, Arame Ndiaye plus connu sous le sobriquet de « Arame pneu » s’est fait une place dans une profession masculine
« Il n’y a pas de sot métier ». « Arame Pneu », de son vrai nom Arame Ndiaye, le croit dur comme fer et en fait une leçon de vie. Du haut de ses 50 ans, cette veuve n’a rien à envier aux hommes. Elle ne se plaint pas des dépenses quotidiennes. S’il en est ainsi, c’est parce que Arame Ndiaye gagne honnêtement sa vie grâce à son métier de vulcarisateur. « Aujourd’hui, les prix sont plus abordables. J’y trouve mon compte. Je n’ai jamais tendu la main. Je parviens à gérer mes problèmes avec ce que je gagne », révèle-t-elle. Au quartier Médine à Rufisque, l’on n’éprouve pas de difficultés à retrouver son atelier. Son sobriquet, « Arame Pneu », est familier aux habitants et aux automobilistes qui la sollicitent très souvent pour des dépannages.
Le métier de vulcanisateur, hélas, dévoué aux hommes, Arame s’est l’appropriée. C’est son gagne gagne-pain. « Je répare et vends des pneus. Je fais ce métier depuis presque 30 ans. C’est mon mari, décédé il y a 8 mois, qui me l’a appris », renseigne-t-elle.
Sa seule préoccupation reste son atelier. Comme tout professionnel, « Arame Pneu » aime le travail bien fait. C’est pourquoi, elle quitte son domicile aux aurores pour s’y rendre. « À 5 h, j’ai déjà pris ma douche. 7h, je suis au boulot. Rien n’est facile dans la vie. Mais, je crois profondément à mon expérience », témoigne Arame Ndiaye qui n’a pas manqué d’exhorter les femmes à prendre exemple sur elle. « L’appel que je lance aux femmes, c’est de croire en elle. Mon exemple est là. Mon mari n’est plus là, mais grâce à Dieu, je ne me plains pas. Il ne faudrait pas aussi tout attendre de l’Etat. Il faut croire en soi », conseille la dame.
EMEDIA