Dans un communiqué parvenu à Senego, Monsieur Mankeur Ndiaye Ministres des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur lors de la 71è Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, a fait une déclaration à l’adresse du Secrétaire de l’Oci.
“Je voudrais commencer par saluer votre initiative d’organiser ces consultations qui nous donnent l’opportunité d’échanger et de coordonner, une fois de plus, sur la cause palestinienne qui est essentielle pour l’Organisation de coopération islamique”.
Il félicite et remercie le Secrétaire général Son Excellence Monsieur Iyad Ameen MADANI pour ses rapports qui nous édifient régulièrement sur cette situation alarmante caractérisée par l’impasse du processus de paix, la poursuite inacceptable de la colonisation, la violence et la situation humanitaire extrêmement difficile, en particulier à Gaza.
“Tout ceci, il faudrait le souligner, se déroule dans un contexte préoccupant de violation généralisée des droits de l’homme du peuple palestinien, y compris des femmes et des jeunes.
Monsieur le Président, Vingt-trois (23) ans après la signature de l’accord d’Oslo, le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Ban Ki-moon, a indiqué lors du dernier briefing sur le Moyen Orient que la réalité sur le terrain renvoie malheureusement plus à celle d’un Etat qu’à la solution à deux Etats. Cet état de fait est rendu plus aigu par la poursuite de la colonisation qui s'est encore matérialisée dernièrement par la décision des autorités israéliennes d’ériger 463 nouvelles unités en Cisjordanie, ce qui porte ce nombre à plus de 1700, au titre de l’année en cours, avec un impact particulièrement négatif sur les enfants”, explique t-il. .
S’agissant de la situation humanitaire catastrophique à Gaza, Mankeur argue qu’elle constitue une bombe à retardement, avec de réels risques de voir la radicalisation et le sectarisme gagner du terrain.
“Au-delà de la prise en charge humanitaire, il s’agit d’œuvrer pour le redressement de l’économie palestinienne qui se trouve dans une situation difficile principalement en raison de l’occupation mais aussi de la baisse de l’assistance des partenaires internationaux. C’est pourquoi le Sénégal appelle Israël à lever le blocus à Gaza, en application de la résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité. Ma délégation réitère son appel en faveur d’une protection internationale du Peuple palestinien et réaffirme son soutien à l’initiative tendant à faire de 2017 l’année de la fin de l’occupation qui dure depuis bientôt 50 ans. Il convient de relever que les cinq pays membres du Comité des Nations Unies pour l’Exercice des Droits inaliénables du Peuple palestinien, également présents au Conseil de Sécurité, en l’occurrence l’Angola, l’Egypte, la Malaisie, le Venezuela et mon pays, le Sénégal, ont exprimé le souhait d’inscrire, de façon régulière, la dimension humanitaire dans les territoires occupés aux briefings du Conseil de Sécurité sur le Moyen Orient, y compris la Palestine”.
A cet égard, il est prévu d’organiser, le 16 octobre 2016, après la réunion du 05 mai dernier sur la protection internationale, une autre sous formule Arria qui portera cette fois-ci sur la question des colonies de peuplement.
En outre, tout en invitant le Quartet, qui doit se réunir en marge de la 71eme Assemblée générale de l’ONU, à faire davantage d’efforts pour sauver la solution à deux Etats, le Sénégal regrette l’inaction du Conseil de Sécurité dont la dernière Résolution sur la question remonte à 2009, alors que la situation devient de plus en plus intenable sur le terrain.
Pour conclure, le ministre tient à ce que la réconciliation voit le jour: “je ne saurais terminer sans dire notre espoir qu’en dépit de leur report, les élections locales se tiendront dans toute l’étendue du territoire palestinien et ouvriront la voie à une réconciliation entre les acteurs politiques et à la formation d’un Gouvernement d’unité nationale, sur la base de l’Accord du Caire. Nous réitérons notre conviction quant au rôle crucial à la fois des pays influents de la Région mais aussi du Conseil de Sécurité dans le cadre d’une prise en charge optimale du processus de paix.
Dans le même sens, nous renouvelons notre soutien à l’initiative française et aux plateformes précédentes, telles que l’Initiative de paix Arabe, devant aboutir à la solution à deux Etats : la Palestine et Israël, coexistant dans la Paix et la Sécurité, dans des frontières sûres et internationalement garanties.”
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