Après la disparition du mannequin, sa mère et ses petites sœurs jumelles Adama et Awa, ont brisé le silence. Dans les colonnes de L’Observateur, sa mère déclare : « c’est une fille qui m’a toujours honorée. Elle s’occupait de mes factures d’eau, d’électricité et de la dépense quotidienne. Elle payait les scolarités de ses sœurs et de ses frères. Son père est décédé, il y a juste 4 ans. Après la crise en Côte d’Ivoire, nous sommes rentrés au Sénégal. Maty et ses sœurs sont nées en Côte d’Ivoire. Quand son papa est rentré de la Côte d’Ivoire, parce qu’il n’était plus en activité, c’est elle qui s’occupait de nous. Quand elle devait défiler, elle nous appelait pour qu’on vienne assister à la manifestation. Ma fille n’est pas une droguée. Les gens aiment médire sur autrui! »
Drapée dans un « meulfeu », Awa la petite soeur de Maty M’bodj de dire : « aux internautes, j’en appelle au respect de la mémoire de ma soeur. Ils racontent des contre-vérités sur elle. Ils doivent savoir qu’ils la rejoindront un jour dans l’au-delà. D’ailleurs, elle nous disait qu’elle était une personne publique et que nous entendrons tout sur elle. Notre sœur était un modèle pour nous. Elle nous couvrait de cadeaux. C’était une personne très timide qui ne levait jamais les yeux pour dévisager les autres. On adorait blaguer avec elle. Elle nous avait demandé de venir à Dakar, ce jeudi, pour qu’elle nous offre des cadeaux. Nous sommes allées jusque devant chez elle, nous avons frappé à la porte sans réponse. Elle était déjà morte. Elle avait un cœur limpide et elle n’aimait pas qu’on dise du mal des autres. »
Quant sa sœur Adama, elle a retenu de sa sœur les conseils qu’elle leur prodiguait. Elle soulignera : « je ne lui connaissais aucun comportement déviant. Ma sœur ne se droguait pas. Notre père ne vit plus, mais elle remplissait pleinement le rôle de père de famille. On ne manquait de rien. Elle nous couvrait de cadeaux et ma mère ne manquait de rien. La semaine dernière, elle a feuilleté notre album photo, et nous a instruit de nous occuper de nos études pour soutenir notre mère, et d’oublier les garçons parce qu’ils trompent toujours les filles »