Ce n’est en effet pas la première fois qu’une agence spatiale annonce avoir découvert de l’eau sur Mars. Toujours à l’état gelé cependant. En 2003 déjà, la sonde européenne Mars Express avait décélé la présence de glace sur la planète rouge avant que ce constat ne soit ensuite confirmé par le robot Phoenix et l’explorateur Curiosity. La Nasa avait également évoqué l’existence d’un océan présent il y a quelques milliards d’années.
Dernière découverte
Les quelques « coulées noires » découvertes cette fois sont situées à flanc de montagne dans des régions « très spécifiques », précise le professeur François Raulin interrogé par Le Huffington Post. Elles avaient d’ailleurs tendance à disparaître sans dévoiler leurs mystères. L’instabilité de ces coulées serait lié à plusieurs types de sels hydratés (perchlorates) à l’origine des variations de couleurs de l’eau et de son taux d’évaporation. « Ces sels agissent un peu comme le sel classique », précise le Huffington Post: une eau pure va ainsi geler plus rapidement qu’une eau très salée.
Température déterminante
Et c’est justement la température de ces « régions montagneuses » de Mars et l’action de ces sels qui permettent à l’eau d’exister. Quand la température est supérieure à -23°c, l’eau s’écoule. Sous ce seuil, les coulées disparaissent. « De plus, ces lignes apparaissent en général sur des pentes exposées au soleil », précise François Raulin.
Contamination terrestre
L’eau trouvée sur Mars demeure sans doute impropre à la consommation en raison de sa forte teneur en sels. Il existe en outre peu de chance qu’elle puisse être exploitée par l’homme lors d’une éventuelle exploration humaine car les traces ont été décelées dans une région sensible de la planète aux températures susceptibles d’encourager la propagation de bactéries humaines. Or, la législation spatiale interdit toute contamination de la planète par l’homme.
« L’objectif de ces règles édictées il y a 60 ans par l’ONU est de préserver Mars et d’éviter une contamination terrestre. Car sinon, comment savoir s’il y a de la vie sur Mars? », conclut le chercheur.