« Jammeh, seul contre tous. Yaya Jammeh lâché par ses hommes de confiance. Le loup de Banjul devenu un agneau…». Ce sont, là, les titres qui, ces derniers temps, ont barré la «Une» de quelques journaux au Sénégal et dans le monde. Mais erreur !
En effet, si l’on n’y prend garde, une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie pourrait relever d’un exercice complexe. Actusen.com a appris, de sources dignes de foi, que l’homme fort de Banjul a trouvé un allié de taille. En l’occurrence, la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Et si Actusen.com tient à tirer la sonnette d’alarme, c’est parce que, selon toujours ses sources, le «dictateur» gambien est en train de transférer en Casamance tout l’armement lourd de la Gambie, obtenu dans le cadre de sa coopération avec la Russie et l’’Etat islamique (Ei).
Ce, pour surarmer les éléments du Mfdc non seulement opposés aujourd’hui plus qu’hier à toute idée de renonciation à l’indépendance de cette partie Sud du Sénégal. Mais aussi, qui ont toujours su bénéficier du soutien de Yaya Jammeh.
Et qui sont convaincus que la chute de ce dernier, serait un coup dur pour eux. D’autant qu’ils ne sauraient point miser Adama Barrow, qui a déjà déclaré à qui veut l’entendre qu’il compte sur le Sénégal comme premier partenaire pour la Gambie.
Si on sait que Salif Sadio souffle le chaud et le froid, en se montrant souvent plus enclin à privilégier la table de négociations avec le Gouvernement sénégalais, il n’en demeure pas moins qu’il ne contrôle pas toute la branche armée. Dont une partie est sous la coupe réglée des hommes de César Atoute Badiate, Commandant en chef de la Base de Casserol et qui pourrait constituer une force de frappe redoutable contre l’Armée de la Cedeao.
Pendant ce temps, renseignent nos sources, le fauve de Banjul qui est, à nouveau, en train d’endormir tout le monde comme aux premiers jours de l’élection présidentielle en Gambie, va se couler des jours provocateurs dans son lointain terrain miné de Kanilaï.
En déclarant récemment que la «Gambie va être un cimetière, un bourbier pour l’Armée de la Cedeao, en cas d’intervention militaire contre son «pouvoir», Jammeh faisait, peut-être, allusion au soutien qu’il pourrait compter sur ces rebelles et leur parfaite maîtrise du terrain. Lesquels éléments du Mfdc, une fois surarmés, pourraient, en cas d’intervention militaire, donner du fil à retordre aux Armées de la Cedeao.
Actusen