Pour les besoins de la réalisation du Train express régional (Ter), les autorités en charge du projet ont procédé, hier, à des opérations de terrassement des baraques sur les deux côtés du rail dans le bidonville communément appelés quartier « imbécile » sis à Yarakh.
C’était annoncé que le travail de libération des emprises pour la réalisation du Ter allait débuter ce jeudi 14 septembre (ndlr : hier). Les engins sont effectivement entrés en action sous l’œil vigilant des autorités en charge.
Car, il faut respecter le délai de livraison de ce moyen de transport de masse. Ainsi, plusieurs localités concernées seront libérées. Ce fut le cas hier à la cité « Imbécile » de Yarakh. « Les bulldozers ont tout détruit sur leur passage aux environs de 14h.
Quand je les ai vus arriver, je suis allé vers eux les supplier de ne pas terrasser ma boutique puisque je n’avais pas le temps d’épargner ma marchandise. Ils m’ont donné jusqu’à demain pour déguerpir », témoigne Cheikh Ndiaye, boutiquier dans ce quartier.
En fait, il ne reste que des débris de bois éparpillés après le passage des bulldozers. La tristesse et la désolation se lisent sur les visages des habitants qui n’ont que leurs yeux pour constater, impuissants, les dégâts causés par les engins de terrassement. Aucune baraque n’a pu résister.
Si certains tentent de récupérer se qui peut l’être encore, d’autres s’inquiètent déjà quant à l’endroit où ils vont passer la nuit, même s’ils reconnaissent avoir été avertis et dédommagés. « On nous avait demandé de quitter les lieux pour les besoins du Ter. Nombre d’entre nous, a été dédommagé.
Moi, par exemple, on m’a remis 100.000 FCfa. Je suis resté parce que je n’ai pas encore trouvé où habiter », a fait savoir Mamadou Yahya Sowa, originaire de la Guinée. Ce quartier est particulièrement habité par des sérères, mais également de nombreux étrangers de la sous-région notamment des guinéens et des maliens (bambaras, soussous), avec Le Soleil.