Le père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, est mort, ce samedi 26 novembre, à La Havane. Il avait 90 ans. Les funérailles auront lieu le 4 décembre à Santiago de Cuba et pendant quatre jours, une procession avec ses cendres traversera le pays. Au cours de sa longue et bouillonnante carrière, l’homme avait noué des liens étroits avec l’Afrique par l’intermédiaire de son compagnon Ernesto Che Guevara. Le leader cubain s’est voulu le champion de l’exportation de la révolution marxiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique.
Dès le début des années 60, Fidel Castro fait de l’Afrique une pierre angulaire de sa politique. L’idéal des barbudos (barbus) cubains étant l’exportation de la Révolution, Castro souhaite aider les jeunes nations africaines à se libérer de l’emprise néocoloniale des grandes puissances.
Après son discours aux Nations unies, en 1964, Ernesto Guevara, le « Che », sera donc l’ambassadeur de la Révolution cubaine en Afrique. Il part en tournée dans une douzaine de pays avant de s’installer, incognito, au Congo en 1965. Il y forme les rebelles et notamment ceux de Laurent-Désiré Kabila.
Mais c’est avec l’Angola que Fidel Castro va se montrer le plus offensif. Dès 1965, des soldats et des conseillers militaires épaulent le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), mouvement de libération de Agostinho Neto. En 1975, le MPLA, grâce aux dizaines de milliers de soldats cubains, réussit à prendre le pouvoir, mais la guerre se poursuit. Elle durera quinze ans. Près d’un demi-million de Cubains se seraient impliqués dans ce conflit, estiment les historiens.
Castro a aussi noué des liens avec le Congrès national africain (ANC-African National Congress) de Nelson Mandela. D’ailleurs en 1991, « Madiba » réserve son premier voyage hors d’Afrique du Sud à Cuba et à son leader emblématique. Mandela y remercie Castro pour son soutien durant les années de lutte clandestine de l’ANC.