Les choses continuent à se gâter au Parti socialiste. Entre la direction du parti et les frondeurs, la crise semble avoir atteint le point de non retour. Khalifa Sall et ses partisans ne veulent pas quitter le nid qu’ils ont aidé à construire à un moment ou à un autre de son histoire. Considérant qu’ils sont dans un parti structuré et démocratique, ils ont fait valoir leurs positions qui ont sont en porte à faux avec celle de la hiérarchie. Et, quand l’Alliance pour la République du Président Macky Sall s’est présenté contre le maire de la capitale aux Locales de 2014, sans que Tanor ne lève le plus petit doigt, ils se sont radicalisés.
Ainsi donc, au référendum de 2016, ils ont décidé de voter Non prenant le contrepied de la hiérarchie avant de récidiver lors des Législatives. Ils ont pris conscience qu’Ousmane Tanor Dieng est vraiment décidé à céder leur formation politique au pouvoir. Toutefois, ils ont laissé passer le moment opportun pour dire leur vérité. En ne se présentant pas au dernier congrès contre Tanor, Khalifa Sall a raté sa chance de faire les choses dans les règles de l’art. Et maintenant qu’ils sont sur le point d’être exclus, un regard dans le rétroviseur lui ferait certainement comprendre qu’il a fait une erreur.
Du côté de Tanor et ses affidés, c’est un affront que leur font subir Barthélemy Dias, Bamba Fall, Aïssata Tall Sall et Cie. Et pour le laver, ils sont obligés de les expulser. Mais, en ce faisant, ils ternissent l’image d’un PS où règne la démocratie. Ce, surtout qu’ils ne peuvent pas occulter le fait que les dissidents ont quelque part raison de penser que Tanor a vendu le parti à Macky Sall. En effet, rien dans leur attitude ne montre qu’ils ont l’intention de présenter un candidat issu du PS lors de la prochaine Présidentielle. Et c’est là le principal point d’achoppement entre eux et les rebelles.