« Dans mes relations avec mes concitoyens, aucune goutte de sang ne crie contre moi », a-t-il affirmé, ajoutant être heureux que son procès pour crimes contre l’humanité débute, afin de « faire connaître la vérité sur la crise qui endeuille mon pays ».
« Je ne suis pas un adepte de la lutte armée », a ajouté l’ancien chef des Jeunes patriotes, un mouvement extrêmement violent.
Le procès pour crimes contre l’humanité (meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains) de MM. Gbagbo et Blé Goudé s’était ouvert jeudi.
Les deux hommes sont poursuivis pour leur rôle présumé dans la crise née du refus de l’ex chef de l’Etat de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par la France, les Etats-Unis et l’Union européenne de l’élection présidentielle de fin 2010.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois, transformant en champ de bataille certaines zones du premier producteur mondial de cacao, moteur économique de l’Afrique de l’Ouest.
« Au cours de la crise, j’ai pris des risques énormes, de village en village, dans les campagnes, pour sensibiliser les populations à la paix, j’ai lancé des appels à la retenue », a-t-il affirmé.
Charles Blé Goudé, 44 ans, avait été surnommé le « général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, 70 ans. Très charismatique, il est considéré par ses détracteurs et les ONG internationales comme un de ceux ayant le plus contribué aux violences de 2010-2011.
Auparavant, il avait notamment lancé ses partisans dans des émeutes anti-françaises en janvier 2003 et novembre 2004.
« La justice, il ne faut pas la fuir, surtout quand on ne se reproche rien », a ajouté l’accusé : « c’est pourquoi je me tiens devant vous avec confiance ».
Source: AFP