Le Directeur du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, le Pr Moussa Seydi, a fait part des résultats « encourageants’’ de l’hydroxychloroquine ou chloroquine obtenus dans le traitement des malades du Covid-19, annonçant sa généralisation dans les sites de prise en charge des patients. « Au regard des rapports bénéfices-risques, nous avons jugé utile d’utiliser ce traitement (l’hydroxychloroquine) chez nos patients. Les résultats que nous avons commencé à obtenir sont encourageants. Nous allons généraliser cette molécule au niveau de tous les sites de prise en charge au Sénégal », a-t-il dit. Le Pr Seydi s’exprimait dans une vidéo reprise, mercredi, par pluiseurs médias sénégalais. Selon lui, si l’absence d’effets secondaires se confirment sur 100 malades, ils vont ajouter l’azithromycine. Il a appelé les populations à éviter l’automédication afin de ne pas provoquer la rupture de ce médicament commercialisé sous le nom de Nivaquine dans les pharmacies au Sénégal. « L’hydroxychloroquine est important pour la survie de nombreux malades souffrant de maladies chroniques », a-t-il précisé. Le Pr français Didier Raoult, microbiologiste, 68 ans, né à Dakar, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, prône l’usage de l’hydroxychloroquine commercialisée également sous le nom de Plaquenil, pour soigner le coronavirus.
Toutefois son remède à base de chloroquine est contesté par des scientifiques qui mettent en garde contre les effets secondaires de la molécule.
Le Sénégal enregistre 99 cas confirmés positifs au coronavirus, 9 cas sont guéris et 90 cas sont sous traitement.
Dakar, 26 mars (APS) – L’espoir suscité par la chloroquine dans le traitement de la maladie du coronavirus a entrainé une ‘’véritable ruée’’ vers ce médicament au point de créer une rupture dans les officines, a appris l’APS de plusieurs pharmaciens.
Le Pr français Didier Raoult, microbiologiste, 68 ans, né à Dakar, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, prône l’usage de l’hydroxychloroquine commercialisée également sous le nom de Plaquenil, pour soigner le coronavirus.
Toutefois son remède à base de chloroquine est contesté par des scientifiques qui mettent en garde contre les effets secondaires de la molécule.
Au Sénégal, Pr Moussa Seydi du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a annoncé, mercredi, l’utilisation de la chloroquine dans le traitement des malades à coronavirus, relevant ’’des résultats encourageants’’.
’’Depuis le débat autour de l’utilisation de la chloroquine les gens viennent demander le médicament pour le garder chez eux alors que ce n’est pas un traitement préventif’’, a confié à l’APS le docteur Aminata Diop, une pharmacienne.
La chloroquine est aujourd’hui ’’trés demandée par les populations qui se mettent en danger mais mettent également en danger d’autres malades qui ont besoin de ce médicament pour le traitement de leurs infections respiratoires autres que le coronavirus, de leurs rhumatismes ou de leurs problèmes de dermatologie’’, a-t-elle souligné.
Selon la pharmacienne, ’’l’utilisation abusif de la chloroquine sur des sujets sains qui ne présentent aucune affection peut avoir des effets secondaires graves, notamment sur le cœur’’.
A l’image du paracétamol, principe actif contenu dans les antalgiques comme Efferalgan, Doliprane, Cétamyl ou autres, la chloroquine est également le principe actif contenu dans la Nivaquine, Immard ou Plaquenil, qui sont des noms commerciaux des laboratoires, a -t-elle expliqué.
Avec la maladie à coronavirus, fait-elle remarquer, ’’presque tous ces médicaments qui contiennent de la chloroquine sont absents aujourd’hui des rayons des officines, alors que d’autres malades en ont besoin’’.
’’Associé avec une autre molécule antibiotique appelée azithromycine à large spectre, la chloroquine soigne les infections pulmonaires’’, a-t –elle précisé.
La chloroquine a été pendant de longues années utilisée dans la prévention et le traitement du paludisme mais aussi en rhumatologie et en dermatologie.
La demande devient chaque jour de plus en forte alors qu’une automédication est loin de venir à bout de la maladie à coronavirus, a confié le docteur Fallou Galass.
Pour ce pharmacien, l’utilisation de la nivaquine par automédication, notamment, pendant des décennies pour le traitement préventif et curatif du paludisme avait créé une ‘’résistance’’ d’où son retrait du protocole de traitement de cette maladie.
Interrogé sur les dispositions prises pour réglementer la vente de ce médicament qui retrouve une nouvelle vie auprès des populations, Dr Ahmad Niang de l’Ordre des Pharmaciens a prétexté la ’’préparation’’ d’une réunion avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale dans le cadre de la riposte au Covid-19, pour ne pas ’’en dire plus’’.
Mercredi, Pr Moussa Seydi du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a annoncé l’utilisation de la chloroquine dans le traitement des malades à coronavirus, relevant ’’des résultats encourageants’’.
Parmi les premiers à utiliser la chloroquine comme traitement en l’absence d’un protocole homologué depuis l’apparition du Covid-19 en décembre en Chine, le Pr Didier Raoult.
Ce dernier l’a administrée le 16 mars 2020 à des malades admis dans son service, à raison de 600 mg d’hydroxychloroquine par jour, associée à de l’azithromycine.
Un essai coordonné par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en France est actuellement en cours et vise à évaluer l’efficacité de quatre médicaments, dont la chloroquine, sur plus de 300 patients européens, selon l’Organisation mondiale de la Santé.
Le Maroc a aussi décidé mardi d’introduire la chloroquine et l’hydroxychloroquine (Plaquenil) dans la prise en charge des cas confirmés de Covid-19 après les Etats-Unis.