Bientôt un mois, le Centre d’entraînement tactique 7 (Cet-7) a été choisi pour accueillir les cas asymptomatiques malades de la covid-19. D’une capacité de 160 places, ce centre de traitement des cas asymptomatiques est devenu plein. 174 malades dont une vingtaine de militaires et un bébé de 3 mois et 32 guéris ont déjà été admis. 86 d’entre eux viennent de Dakar et une vingtaine de Thiès.
Ainsi, 14 médecins dont 4 civils, 21 infirmiers dont 7 civils, 6 sapeurs-pompiers, 1 pharmacien, 1 psychiatre de l’armée, 30 hygiénistes dont 26 volontaires de la Croix-Rouge et quatre agents du Service de l’hygiène chargés de tout décontaminer en plus d’un personnel de soutien essentiellement composé de 21 militaires travaillent en étroite collaboration avec le lieutenant colonel. Qui a fait face à la presse, pour un bilan d’étape après une vingtaine de jours d’arrache-pied pour sauver nos concitoyens.
Un bilan d’étape qui serait assimilable à une alerte quand on sait qu’avec l’assouplissement de l’état d’urgence un risque d’explosion de cas atteints de covid-19 est fort probable. Aussi, d’après lui, « la moyenne d’âge des malades va de 27 à 63 ans. Revenant sur l’importance de retenir ces cas asymptomatiques même s’il ne présentent aucun signe, Mamour Dieng indique « qu’ils peuvent développer des cas graves à tout moment avec un syndrome de détresse respiratoire aigu qui peut être fatal pour eux ».
« Des patients disent ne pas être malades et postent des vidéos dans les réseaux sociaux pour manifester leur colère. »
En effet, même si certains patients sont conscients de la gravité de la situation et de leur maladie, pour autant, renseigne Mamour Dieng, d’autres le sont encore moins. « Il y a un déni de la maladie chez certains. Le personnel soignant fait face au déni, des patients qui rejettent ou acceptent difficilement l’existence de leur souffrance pathologique. Pour manifester leur colère, certains ont posté des vidéos dans les réseaux sociaux pour dire qu’ils ne sont pas atteints de la covid-19 ». Car, regrette-t-il, on entend partout des Sénégalais qui ne croient pas à la maladie. En outre, devant une telle situation, un psychiatre a été commis d’office pour gérer ces problèmes
psycho-sociaux des patients.
« Certains patients demandent qu’on leur achète des cacahuètes, des serviettes hygiéniques, au moment où d’autres veulent des couches pour bébé »
Très bien pris en charge par l’équipe médicale avec des cabines climatisées, des toilettes intérieures dans chaque cabine, les patients traités au CET-7 de la base militaire expriment des besoins qu’ils font souvent part aux blouses blanches. À en croire le médecin militaire Mamour Dieng, chaque personne peut avoir un besoin spécifique. « Certains patients demandent qu’on leur achète des cacahuètes, des serviettes hygiéniques, au moment où d’autres veulent des couches pour bébé », révèle-t-il. Et d’ajouter : » ce sont les jeunes sujets qui supportent mieux la maladie ».