Afin que les journalistes et les reporters-photographes puissent convenablement couvrir la présidentielle et en toute sécurité, l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs) a organisé, ce jeudi, un atelier de renforcement de capacités de ses membres. Axée sur le thème «Présidentielle 2019: Place et rôle du photojournalisme», la rencontre a vu la présence des responsables des forces de l’ordre et de sécurité.
«C’est un moment fort d’expression de libertés démocratiques que toute la presse, mobilisée, s’apprête à vivre pour relayer l’information auprès des populations. Ce qui requiert une collaboration franche et objective entre les forces de sécurité et les journalistes reporters d’images, afin d’éviter tout climat conflictuel», a indiqué le président de l’Unpjs Mamadou Cellou Diallo.
Afin d’éviter des conflits, le chef de la Division communication de la gendarmerienationale, Ibrahima Ndiaye, a exhorté les photojournalistes de «se munir de leur carte de presse, du gilet de presse et même d’un masque pour se protéger des grenades lacrymogènes». Un dispositif de sécurité sera placé dans tous les centres de vote, a-t-il rassuré.
Ainsi, les photographes sont invités à se rapprocher des hommes de tenue, en cas de problème.
Des recommandations partagées par l’adjudant Moustapha Ba de la police nationale, venu représenter sa hiérarchie. Le journaliste d’images ne doit en aucun cas «sortir sans sa carte de presse et ne doit pas se positionner au centre des conflits», conseille-t-il.
En outre, la prise en charge financière des déplacements s’est aussi invitée aux débats. Une responsabilité qui incombe à la rédaction, selon Abdoul Aziz Bathily du Synpics, qui souligne que le photojournaliste doit bénéficier «d’un équipement de mission, d’une trousse de secours, des outils de communication, des moyens de transport adaptés et des vêtements de protection».
Ainsi, il invite les groupes de presse et les pouvoirs publics à organiser une formation de sensibilisation sur les risques auxquels font face les journalistes et techniciens de la presse devant participer à des missions dans lesquelles la violence domine. Mais également, «les pouvoirs publics doivent informer leur personnel de la nécessité de respecter les droits des journalistes et les ordonner à respecter l’intégrité physique des travailleurs de la presse dans l’exercice de leur métier».