S’il y’a une chose qui hante le sommeil des populations, c’est la prolifération des voitures communément appelées clando. Ces voitures qui exercent dans l’irrégularité, dictent leur loi à Dakar. Souvent sans assurance ni licence accréditée par une quelconque structure ; ces chauffeurs de clando sont depuis quelque temps pointés du doigt lors d’accidents notés dans la ville.
Il est 07h au rond point Liberté 6, lieu de stationnement des voitures clando. Ici, c’est l’effervescence totale. Très prisés par les populations dakaroises, les taxis clando ont fini de prendre le dessus sur les transports en commun. Hommes, femmes, et enfants font la queue pour pouvoir espérer trouver une place afin d’arriver à son lieu de travail. Impressionnés par le nombre de clients qui n’attendent que leur service, les chauffeurs de clando se livrent à une course à la mort pour augmenter leur gain sans pour autant se soucier des vies qu’ils transportent.
«C’est inadmissible ce qu’ils font » tonne Moustapha, trouvé sur place. Ils se livrent à une course poursuite à tombeau ouvert. Ces voitures n’ont ni frein, ni assurance, ajoute-t-il.
« Les majeures parties de ces conducteurs de voiture clando, sont inconscients, ils ne soucient même de la vie des gens qu’ils transportent. Et croyez-moi, on n’est pas en sécurité, nous qui habitons pour la plupart dans les quartiers des Sicap liberté » s’en désole cet habitant.
Cependant, pour cet autre client trouvé en train d’attendre un clando et qui semble apprécier leur service. «Les prix des taxis clando sont abordables, en plus ils sont rapides, et même confortables. Contrairement aux bus qui ne peuvent pas répondre à la forte demande des populations, car dès fois, il m’arrive de rester plus d’une heure sans trouver de bus et lorsqu’ils arrivent, ils viennent pleins à craquer », a fait savoir cet adepte des taxis clando.