La Cour d’appel de Kaolack a confirmé la décision du tribunal régional du travail. Ainsi, le verdict est tombé le 29 août 2017 condamnant la municipalité de Kaolack à payer 54 millions de nos francs à ses 39 anciens travailleurs et à requalifier leur statut qui passe de simples contractuels à des embauchés ayant des contrats à durée indéterminée (CDI).
Dans l’attestation d’arrêt rendu, il est écrit ce qui suit : « La cour a rendu la décision dont le dispositif est comme suit : statuant publiquement, contradictoirement, en matière sociale et en dernier ressort. En la forme : la cour reçoit les appels et au fond : elle confirme la décision contestée sur la qualification des contrats et le principe du rappel différentiel des salaires ».
En termes beaucoup plus clairs, la mairie de Kaolack avec à sa tête, Mariama Sarr, avait interjeté appel suite à la décision du tribunal régional du travail qui avait condamné l’institution à payer aux travailleurs 04 mois d’arriérés de salaires. Ce qui équivaut à un montant de 17 millions.
« Madame le maire, Mariama Sarr avait pris la décision de recruter 71 personnes en licenciant 39 autres qui travaillaient pour la mairie depuis 2009. Alors, nous avons saisi la justice et le tribunal du travail à trancher dans un premier ressort en demandant à la mairie de permettre aux agents de passer à la caisse. Malheureusement, la mairesse avait interjeté appel, mais la cour d’appel vient de confirmer la décision de première instance en augmentant l’enveloppe financière qui est passée maintenant de 17 millions à 54 millions de nos francs», a informé le secrétaire général du syndicat des employés municipaux de la commune de Kaolack, affilié à la Cnts, Abdou Ndiaye.
Dans l’immédiat, les plaignants demandent l’application de la décision de justice à travers les représentants de l’Etat, c’est-à-dire le gouverneur de région et le préfet départemental. A ce propos, l’union régionale de la Cnts compte organiser une marche le 14 septembre pour le respect du droit des travailleurs de la mairie de Kaolack.