Coupe du Monde 2018 : la Croatie file en Russie !

Face à des Grecs visiblement déjà résignés après la claque reçue à Zagreb il y a trois jours (1-4), la Croatie a validé son ticket pour la Coupe du monde 2018 en Russie après un match nul (0-0) au Pirée.

Le rêve de disputer une troisième Coupe du monde de suite était quasiment anéanti pour la Grèce dès le match aller de ce barrage contre la Croatie (défaite 1-4 à Zagreb il y a trois jours). Ce dimanche soir, au Pirée (port principal d’Athènes), les Grecs se devaient de sortir un match de gladiateur pour – au moins – entrevoir la Russie de loin. Pour cette mission quasi impossible, Michael Skibbe, le sélectionneur allemand de la Grèce, chamboulait son onze de départ, surtout en défense où seul Sokratis (buteur en Croatie) maintenait sa place. En pointe de l’attaque, on retrouvait le même Mitroglou. Du côté de la Croatie, Zlatko Dalic faisait confiance au même onze qui avait pulvérisé son adversaire du soir.

Dans une ambiance pesante – mais quelque peu découragée par le résultat du match aller – la Grèce attaquait dès le coup d’envoi. Logique, car il fallait en marquer au moins trois ce soir. Mais malgré une possession de balle de 62% en première période, et plusieurs accélérations dans les couloirs, le vainqueur de l’Euro 2004 ne se procurait aucune occasion franche (on notait simplement une reprise de Sokratis non cadrée, 16e). Plus le chronomètre défilait, plus les Croates souriaient… et plus le Stade Karaïskaki (enceinte de l’Olympiakos) tremblait. Il aurait pu s’éteindre juste avant la pause si Perisic ne trouvait pas le poteau de Karnezis (42e) sur une frappe puissante à l’extérieur de la surface de réparation. Le joueur de l’Inter Milan s’était procuré une demi-occasion un peu plus tôt (28e), mais écrasait trop sa frappe.

La Croatie n’a manqué qu’un seul Mondial depuis 1998

L’infime espoir de la Grèce tenait donc sur un fil. Mais qu’importe la résistance, il fallait créer l’exploit. Et à la pause, la Russie semblait plus loin que jamais pour des Grecs limités techniquement ce soir. Au retour des vestiaires, les coéquipiers de Mitroglou appuyaient sur l’accélérateur. Mais au final, malgré quelques combinaisons intéressantes, des centres dangereux, et des coups de pied arrêtés plutôt bien frappés, la Grèce ne parvenait pas à briser le mur croate. Décevant ce soir, l’attaquant de l’Olympique de Marseille ne s’illustrait qu’avec une frappe rasante des vingt mètres, mais qui fuyait la montant droit de Subasic (58e).

De plus en plus décontractée, la Croatie jouait parfois trop facile. Et c’était compréhensible, car ses trois buts d’avance ressemblaient plutôt à trois mer Adriatique séparant les deux pays de l’Europe du Sud. En juin 2018, la Grèce restera donc, chez elle, bien au chaud. Mais elle aurait sûrement préféré participer à un troisième Mondial consécutif (elle avait échoué en huitièmes en 2014). La Croatie, elle, s’envolera finalement pour la Russie après avoir frôlé l’élimination il y a un mois (virtuellement éliminée de son groupe, elle avait changé d’entraîneur avant de s’imposer 2-0 en Ukraine et de s’offrir ce match de barrage). Un petit miracle pour les « Vatreni » (« Les Flamboyants »), qui disputeront une cinquième Coupe du monde depuis sa troisième place obtenue en 1998 en France. Seul périple manqué : Afrique du Sud 2010.

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