Le général Gilbert Dienderé et plusieurs militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) accusés dans le cadre du coup d’Etat de septembre 2015, étaient face au président de la chambre de contrôle ce vendredi. L’audience de ce jour avait pour objet la vérification de la régularité de la procédure. Voir si le travail du juge d’instruction a été bien fait et procéder par la même occasion à la mise en accusation des inculpés contre qui pèseraient des charges. Mais l’audience a été repoussée au 6 octobre prochain.
Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense ont demandé son report en attendant le verdict de leurs appels. Pour les avocats, il est hors de question de discuter sur un document dont le contenu est déjà contesté devant d’autres juridictions.
Maître Christophe Birba, l’un des avocats de la défense estime qu’ il ne doit pas y avoir de discussion autour de la mise en accusation avant le verdict de l’appel contre l’ordonnance du juge d’instruction.
Pour maître Michel Traoré, « on ne peut pas faire des mises en accusation sur des infractions qui peuvent être balayées au cours de la procédure d’appel ».
Finalement l’audience de mise en accusation est repoussée au 6 octobre prochain, deux semaines avant le verdict des appels. Ce renvoi permettra aux avocats de la défense d’être en possession de tout le dossier. Un document d’environ 300 pages. Plusieurs avocats de la défense et de la partie civile ne l’avaient pas encore reçu.
Ce renvoi permettra également de corriger une autre irrégularité. La convocation de certains inculpés et de leurs avocats pour la prochaine audience. Une décision du président de la chambre de contrôle saluée par maître Gy Hervé Kam, l’un des avocats de la partie civile, pour qui le plus important est d’avoir « un procès équitable ».
Quant aux personnes inculpées dans le cadre du coup d’Etat de septembre 2015, elles ont été transportées sous bonne escorte à la maison d’arrêt et de correction des armées.
RFI