Après avoir été retrouvée à Touba suite à son « Kidnapping » controversé, Coumba Kane s’est confiée à nos confrères de « L’Observateur ». Elle soutient qu’elle revient de loin et dit avoir fait l’objet de médisance.
Que répondez-vous à ceux qui peinent à être convaincus par la thèse du kidnapping ?
De ce point de vue-là, je rends grâce à Dieu après avoir vécu cette épreuve de kidnapping qui aurait pu mal tourner. Je ne suis pas la première personne à faire l’objet de médisance et je ne serai pas la dernière. Le meilleur des Prophètes, digne de louanges, continue de faire l’objet de propos méchants. Je me connais, je sais où mettre les pieds et ce que j’ai enduré. Ceux qui me servent dans un plat de ch… ne m’y trouveront pas. Je n’ai pas besoin de me justifier auprès des êtres mortels et faillibles. Je me justifierai un jour devant Dieu l’omniscient. Comme le dit un adage bien de chez nous, les bouches sanguinolentes ne peuvent proférer que des insanités. Elles ne m’atteindront pas et ne m’éclabousseront pas, car je suis sous la carapace protectrice du Tout Puissant et de mon époux qui m’a inculquée les valeurs intrinsèques d’une épouse modèle. S’il avait vraiment quelque chose à me reprocher, je ne sortirais pas si facilement de l’épreuve à laquelle j’étais confrontée. Je considère que l’on n’a pas besoin d’aller à Touba pour poser des actes répréhensibles. Tout compte fait, j’adresse mes remerciements à tous ceux qui se sont préoccupés de mon sort, j’accorde mon pardon à ceux qui ont trouvé le moyen de me dénigrer.
Quel est le sentiment qui vous habite après que vous avez retrouvé votre famille ?
Comme dirait l’autre, je reviens de loin. Une personne prise en otage qui rentre chez elle saine et sauve, ça ne court pas les rues. C’est ce qui fait peut-être que des gens malintentionnés en arrivent à faire des déductions hâtives et dégradantes à mon endroit. Toutefois, je suis plus que sereine et quitte avec ma conscience. Je ne cesserai jamais de rendre grâce à Dieu qui m’a tirée des griffes de mes ravisseurs.
Pouvez-vous revenir sur les différentes péripéties de votre odyssée ?
Lorsque je suis arrivée à Touba après avoir échappée à mes ravisseurs, j’ai rencontré un de mes frères qui a aussitôt alerté le Commissaire de police de Touba. Ce sont eux qui sont venus me chercher pour m’amener au Commissariat pour les besoins de l’enquête. Après j’ai été conduite à la gendarmerie de Touba où j’ai été soumise à un interrogatoire. J’ai passé la nuit dans les locaux de la brigade de recherches de Touba. Le lendemain, vendredi 17 janvier 2020, j’ai été acheminée dans la matinée à la Section de recherches de Dakar pour être entendue sur cette affaire. A un moment donné, je n’en pouvais plus et j’ai été internée à l’infirmerie de la Caserne Samba Dièry Diallo où j’ai été perfusée. J’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées et au terme de l’audition, j’ai reçu l’ordre de rentrer à la maison.