La maison avait autrefois une piscine, recouverte depuis quelques années par un préau. Dans la nuit de dimanche à lundi, les mutins sont allés voir ce que cela cachait : « On arrive sur les lieux et effectivement il y a des armes qui étaient là. C’est chez SoulToSoul que les armes se trouvaient. Chez lui, il y a une terrasse avec une petite porte à côté. Quand tu casses, tu rentres à l’intérieur, ça te fait un sous-sol. On a sorti les armes, des armes lourdes, des obus, des kalachnikovs. Tout est neuf. Les différents bataillons et les différents camps, chacun en a pris pour les garder chez lui ».
SoulToSoul, alias Souleymane Kamaraté, est directeur du protocole de Guillaume Soro. Ce dernier l’a d’ailleurs enjoint vigoureusement de se mettre à disposition des enquêteurs, car une enquête est en cours, selon le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi. Mais la tâche ne sera pas simple puisque les pièces à conviction se sont volatilisées : « Ils ont mis le feu aux caisses. Les gars voulaient effacer les traces. Mais ce ne sont pas les militaires qui ont mis le feu ».
source: RFI
Il y a un an, un rapport de l’ONU a accusé l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro d’avoir fait entrer, en 2010-2011, 300 tonnes d’armes dans le pays. Ce dernier avait démenti. La découverte de la semaine dernière est d’ailleurs très loin d’atteindre cette quantité. Venu à Bouaké jeudi, le chef d’état-major des armées, le général Sekou Touré, a indiqué en tout cas que des recherches étaient en cours pour retrouver d’autres caches éventuelles. En attendant, à Bouaké, ces questions reviennent sans cesse : d’où viennent ces armes, depuis quand étaient-elles là et qui savait ?