Corruption à l’Iaaf : Lamine Diack lâche Massata

Lamine Diack  a été entendu pour la dernière fois, en juin, par le juge français, Van Ruymbéké. L’ancien président de l’Iaaf est assigné à résidence depuis longtemps en France, pour une affaire de corruption. Selon le journal L’Equipe, il a reconnu devant le juge, certaines pratiques de son fils.

Le lobbying…

« Je savais qu’il faisait du lobbying, comme Sebastian Coe. Mon fils était un des meilleurs au monde en matière de marketing », a avoué Lamine Diack au juge français. « M. Digel raconte des histoires, lance-t-il. C’est lui qui avait tout le pouvoir. On a eu cette réunion. Cela m’a choqué, mais c’était Digel qui était entièrement responsable (…) Mon fils dépendait de M. Digel (…) Digel aurait pu mettre fin à toute collaboration avec lui, il ne l’a pas fait (…) J’ai dit à mon fils que c’était une connerie » explique-t-il. Avant de reconnaître qu’ « Après coup, je me dis que j’aurais dû plus surveiller mon fils et d’autres. En lisant le dossier, je découvre certaines choses, je tombe des nues. »

Le Qatar

Lamine Diack est aussi revenu sur le Qatar. Selon lui, « le Qatar disait qu’il apporterait un sponsor, la Qatar National Bank, qu’il allait faire des pistes d’athlétisme dans plusieurs pays et payer des primes aux athlètes à la place de l’Iaaf. Moi, j’étais pour Londres. J’ai donc demandé à Sébastian Coe d’appeler le ministre britannique pour qu’il prenne en charge les primes des athlètes pour gagner […] Doha était persuadé qu’il allait gagner puisqu’il allait apporter la Qatar National Bank, 30 millions d’euros, payer les athlètes 7,5 millions et créer 12 pistes avant le vote, le Qatar ne s’est pas proposé pour 2019, il voulait 2017. J’aurais pu dire au moment du vote qu’on réservait 2019 au perdant, mais le Qatar n’en voulait pas. »

L’Émir…

Dans son face-à-face  avec le juge Van Ruymbéké repris par le journal, le Sénégalais a parlé de sa relation avec l’Émir du Qatar. « C’était un ami, un mordu d’athlétisme. Mon fils, du temps d’Isl (société suisse de marketing sportif), était allé à Doha où il s’était occupé du premier tournoi de tennis et il a découvert que l’émir était passionné d’athlétisme. Il le connaissait. Un jour, l’émir m’a invité à passer une journée en famille dans le désert. Lui, j’aurai pu lui demander de payer des primes, etc. C’était bien avant, il y a longtemps. Avant son abdication. L’émir était malade ».

Les 3,5 millions de dollars du Qatar

Et concernant son fils, il avoue que « son interlocuteur était le secrétaire du Comité national olympique du Qatar, le Cheikh Saoud bin Al-Thani. C’est lui qui dirigeait la délégation et qui est venu au moment du vote. Je ne lui ai pas dit que je soutenais Londres, mais ils tentaient leur chance. Le lendemain, il est venu me voir pour qu’on prévoie 2019. Mais je lui ai répondu que les membres du conseil de l’Iaaf étaient partis et que c’était trop tard. » Et sur les 3,5 millions de dollars du Qatar perçus par son fils via Oryx Qsi, l’ancien président de l’Iaaf déclare : « Je ne sais pas. Je ne trouve pas cela normal. Je tombe des nues ».

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