A l’unanimité, les huit juges de la Cour constitutionnelle sud-coréenne ont confirmé, ce vendredi, la destitution de la présidente Park Geun-hye. Cette destitution avait été votée en décembre par les députés, après sa mise en cause dans une affaire de trafic d’influence. Laquelle affaire a vu tomber beaucoup de personnalités dont le numéro 2 de Samsung.
Votée par les députés en décembre, la destitution de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été confirmée à l’unanimité, vendredi 10 mars, par les huit juges de la Cour constitutionnelle. La première dirigeante sud-coréenne démocratiquement élue est ainsi écartée du pouvoir, après sa mise en cause dans une affaire de trafic d’influence.
Intérim assuré par le Premier ministre
Le Premier ministre, Hwang Kyo-ahn, continuera à assurer l’intérim jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle anticipée dans un délai de 60 jours, comme le stipule la Constitution. S’il décidait de démissionner pour se présenter à l’élection, comme le spéculent certains médias coréens, il serait remplacé par son ministre des Finances.
Le juge présidant la Cour, Lee Jung-mi, a expliqué la décision du tribunal par le fait que Park Geun-hye, 65 ans, a violé la Constitution et la loi « pendant tout son mandat » et cherché à dissimuler ses agissements malgré les demandes d’explication de la presse et de la rue. « Nous écartons Park Geun-hye de son poste (…) dans l’intérêt de la protection de la Constitution », a-t-il déclaré pendant l’audience.
La présidente nie toute malversation
La présidente déchue, qui ne s’est pas présentée devant la Cour vendredi, nie toute malversation. Fille de l’ancien dictateur Park Chung-hee, Park Geun-hye est accusée, avec une amie et un ancien conseiller, tous deux mis en examen, d’avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes. Ces entreprises ont fait des dons à deux fondations mises en place pour soutenir ses initiatives politiques. La première femme à avoir accédé à la présidence de la Corée du Sud, dont le mandat de cinq ans devait s’achever en février 2018, a perdu son immunité en même temps que son poste, et pourrait désormais être traduite en justice.
Des heurts ont éclaté entre ses partisans et la police à l’annonce de sa destitution et au moins un manifestant est mort, selon l’agence de presse Yonhap.