Prenant la parole à la 23e Conférence des Etats Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui se tient en Allemagne, le Président Sall a demandé à ses pairs de joindre l’utile à l’agréable en préférant les actes aux professions de foi. A cet égard, il a offert en modèle la politique de mix énergétique du Sénégal. « Il est temps de passer des engagements aux actes ; de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’investir dans les énergies propres, d’assurer le transfert des technologies écologiquement rationnelles et le financement adéquat du Fonds vert. La sauvegarde de l’Accord de Paris est à ce prix. Et la politique de mix énergétique du Sénégal va dans ce sens. Depuis la COP21, nous avons mis en service trois centrales solaires. Onze autres projets sont en cours, dont un parc éolien », a déclaré le Premier des Sénégalais.
« A terme, la part des énergies propres dans notre parc électrique sera portée à plus de 30% », poursuit-il.
Auparavant, Macky Sall a rappelé pour déplorer : « En 2015, l’Accord de Paris avait fixé le cap pour freiner le réchauffement climatique et aider à la sauvegarde de la planète. Cependant, d’après toutes les indications, nous avons emprunté le chemin inverse. Le réchauffement climatique et la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint des niveaux sans précédent. Les contributions prévues déterminées au niveau national représentent un tiers seulement environ de ce qui est requis pour rester en dessous de l’objectif des 2 °C ».
Au nom du NEPAD, le chef de l’Etat a lancé un appel pour l’appui au Fonds des Energies durables pour l’Afrique et à l’initiative Sustainable Energy for ALL, tous deux logés à la BAD.
« L’Afrique ne pourra éviter les schémas pollueurs, que les pays industrialisés ont empruntés pendant des siècles, que si elle accède à des sources d’énergie propres et compétitives », se laisse convaincre le président de la République. Qui milite pour qu’un meilleur soutien soit apporté aux efforts des pays en développement dans ce sens, pour le bien être de la planète. Il ajoute que ce soutien n’est pas de l’aide mais une compensation juste.