Le ministre espagnol de l’Intérieur, Juan Ignacio Zoido, est en visite officiel au Sénégal. Il est arrivé au Sénégal dans la soirée du lundi 12 février « pour continuer à renforcer les relations bilatérales du Sénégal avec l’Espagne dans la lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogue ».
Preuve de l’excellence de ces relations, le ministre espagnol de l’Intérieur a rappelé qu’au cours de l’année 2017, 123 membres de la police nationale et de la gendarmerie sénégalaises ont participé en tant qu’étudiants aux différentes activités de formation menées au Sénégal et en Espagne.
Parlant de la migration irrégulière, le ministre espagnol est convaincu que les pays doivent « être préparés face à la recherche de nouveaux itinéraires par les groupes de trafiquants de personnes opérant dans la Méditerranée centrale ».
« Les opérations sur la côte libyenne ont permis d’améliorer le contrôle de l’immigration irrégulière dans cette région. Pour cette raison, il est maintenant nécessaire d’anticiper la possibilité que les réseaux de trafic d’immigrés souhaitent rouvrir la route qui traverse le Sénégal et la Mauritanie.
En conséquence, pour garder fermée la route migratoire sur la côte atlantique, il est nécessaire d’intensifier le soutien mutuel et le travail conjoint. », indique Juan Ignacio Zoido qui a expliqué à son homologue Sénégalais que « le meilleur moyen de lutter contre l’immigration clandestine et surtout contre les réseaux de traite des êtres humains est la prévention à la source et une coopération franche et sincère entre les deux pays ».
Évoquant la question de la lutte contre le djihadisme, l’Espagne et le Sénégal ont dit partager la même préoccupation quant à la menace que le terrorisme fait peser sur tous. Juan Ignacio Zoido a assuré que l’Espagne continuera de contribuer à la stabilité, à la sécurité, à la gouvernance et au renforcement de l’État de droit dans les pays du Sahel et ses voisins en Afrique de l’Ouest.
Les deux autorités ont également magnifié la coopération entre les deux pays dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, et en particulier le trafic de drogues. « La coopération s’est améliorée ces dernières années et devrait être renforcée par l’échange continu d’informations stratégiques sur les groupes impliqués dans le trafic de drogues, en particulier la cocaïne et le cannabis, les itinéraires empruntés et leurs liens avec les groupes terroristes », notent Aly Ngouille Ndiaye et son hôte.