La commission ad hoc a convoqué le député-maire Khalifa Sall, ce mercredi. « Je ne répondrai qu’à un juge« , avait riposté le maire de Dakar, convoqué au Parlement. Ses avocats contestent la légalité de la procédure. Ils se sont largement exprimés sur la question. Ses partisans parlent, quand à eux, de convocation irrégulière. Ils considèrent que leur leader ne bénéficie même pas de cette immunité parlementaire car étant en détention.
Sur les ondes de la radio Sud-fm, Ababacar Thioye Ba, directeur de cabinet du maire de Dakar de réagir: « En vérité, la commission ad hoc ne veut pas entendre Khalifa Sall. Et ce qui apparaît comme une convocation n’en est pas une, elle est même irrégulière. Cette commission ad hoc a saisi à Khalifa une pseudo-convocation pour tenter de donner des avis de la légalité à une procédure qui, depuis la saisine de l’Assemblée nationale, viole l’immunité parlementaire de Khalifa Sall« .
Il dit s’en remettre au bon sens de l’opinion ou poser « simplement une question« : « Comment Khalifa Sall peut être auditionné par une commission chargée de lever son immunité parlementaire alors que, du fait de sa détention arbitraire, il est privé de cette immunité parlementaire? » A cet effet, il est d’avis « qu’il y va de soit car, quand on voit la lettre qui lui a été adressée, elle mentionne l’heure de convocation, mais ne précise pas le lieu« .
« Autre élément assez troublant » dans cette lettre, selon toujours Ababacar Thioye Ba, « le président de la commission ad hoc fait comme si Khalifa ne pouvait et ne devait se faire assister que par un de ses collègues alors que l’article 52 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dispose clairement que Khalifa Sall doit assurer lui-même sa défense et peut se faire assister par un de ses collègues« . Ce qu’il qualifie « d’omission volontaire, une intention de vouloir priver« , leur leader de ses droits.