Aussi déterminée que puisse être l’Alliance des forces du progrès (AFP) à accompagner le chef de l’Etat Macky Sall, elle ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Après avoir clairement fait comprendre à leur allié qu’ils comptent autant que leurs camarades du Parti socialiste, à qui on aurait fait la part belle lors des investitures, les progressistes sont maintenant disposés à poursuivre le compagnonnage avec l’APR. L’on indique d’ailleurs que le Président Macky Sall et le leader de l’AFP se sont parlé.
Toutefois, ce qu’on n’arrive pas à comprendre ce sont les nombreuses versions servies par les uns et les autres. En effet, du côté des partisans de Moustapha Niasse, on dénonçait le faible quota réservé à leur formation politique ainsi qu’un tripatouillage de certaines listes dressées consensuellement comme celle de Malem Hodar. Tandis que dans le camp du parti au pouvoir, on crie urbi et orbi que le chef de l’Etat a obtenu mandat des leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar pour confectionner les listes. S’y ajoute qu’il se serait basé sur les pré-investitures pour dresser les listes définitives. Alors, qui faut-il croire ?
Mais, il semble que cette question est dépassée, maintenant que Moustapha Niasse et ses affidés sont revenus à de meilleurs sentiments. Ne dit-on pas : le vin est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie ? Puisque ce qui est fait est fait, il faut aller à l’essentiel. Dissiper les rancœurs, travailler ensemble, pour espérer gagner. Une tâche qui est loin d’être facile, vu le nombre de frustrés qui se dénombrent jusque dans l’APR alors que ses alliés l’accusent de s’être taillée la part du lion.
