Le terme «Ñaani nangouna» utilisé par le ministre-conseiller, Youssou Ndour, pour contrecarrer «Naani bagne na» du nom du Front du «Non» au référendum du 20 mars, n’est pas du goût de tout le monde. Serigne Fallou Dieng, président du Cercle des intellectuels soufis, a fait une descente dans les locaux du journal Le Quotidien pour montrer son indignation. De l’avis de ce Mbacké-Mbacké, le leader du mouvement Fekke macci boolé n’est qu’un «musicien alimentaire, un politicien qui fait des démarches inavouées, sous-fifre de Vincent Bolloré, un politicien qui gère des intérêts économiques étrangers, marionnette des multinationales».
Et de se demander, quel droit a Youssou Ndour pour s’approprier l’histoire à des fins politiciennes ? Pour lui, le lead vocal du Super Etoile, en utilisant ce terme, porte un sacré coup à l’histoire puisque, la chanson «Niani bagne na» était jadis dédié aux héros comme Lat-Dior dans les champs de bataille. Il lui demande de trouver une expression beaucoup plus appropriée à ce qu’il revendique, car «Niani bagne na appartient à notre patrimoine immatériel», indique-t-il. Sur le référendum, le porte-parole des Mbacké-Mbacké issus du front du «Non» promet une défaite au camp du «Oui» dans la ville de Cheikh Ahmadou Bamba. Il dit : «La population de Touba, dans son écrasante majorité, vote «Non», même le mouridisme s’est affirmé «Non».» Quid des éloges du porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, sur les réalisations du chef de l’Etat à Touba ? Pour lui, «les réformes soumises par Macky Sall sont en-deçà de nos attentes et aspirations», c’est pour cette raison qu’il compte voter «Non».
Stagiaire