Selon les infos de »Source A », depuis plusieurs jours, la Sénégalaise des eaux et l’entreprise Suez sont en train de procéder aux échanges d’informations, dans divers domaines. Mieux, les responsables de la Société française ont eu à rencontrer le directeur général de la Sde, ainsi que le directeur de l’Exploitation, dans le cadre du passage de témoin. Pour l’instant, le bémol réside dans le copiage des données qui se fait à un rythme de tortue. Aussi, même si la grève d’hier n’a pas trop impacté la vie des Sénégalais, la principale crainte réside dans la continuité du service d’eau potable.
Hier, les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde), qui exigent de l’Etat 15% de l’actionnariat dans le Contrat d’affermage pour la gestion de l’eau, un marché gagné par Suez group, ont observé leur premier jour de grève de soixante-douze heures qu’ils ont décrétée. Et, pendant que les travailleurs ont pris l’option du maquis et des armes, ‘’Source A’’ a appris que le passage de témoin entre la Sénégalaise des eaux et l’entreprise française, Suez carbure à plein régime.
Mieux, les deux parties ont commencé, depuis plusieurs jours, à procéder aux échanges d’informations, dans plusieurs domaines. D’ailleurs, les responsables de Suez ont eu à rencontrer le directeur général de la Sde, ainsi que le directeur de l’Exploitation, dans le cadre de ce passage de témoin.
En un mot comme en mille, la Sde a ouvert ses portes à Suez, depuis plusieurs jours. Le copiage des données, à une vitesse très lente Jusqu’ici, les seules lenteurs sont notées au niveau du copiage des données, qui se fait à une vitesse de tortue, selon les indiscrétions parvenues à ‘’Source A’’. C’est, d’ailleurs, tout le sens qu’il faille donner au souhait évoqué, hier, lors de son passage devant les députés, par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
Face aux parlementaires pour les besoins du vote du budget programme de son Ministère, Serigne Mbaye Thiam a estimé qu’il est temps de «faire l’état des lieux, de procéder aux inventaires contradictoires, de recouvrer les créances, transférer les contrats et les données et créer avec Suez group la nouvelle Société d’exploitation de droit sénégalais, dans laquelle la part nationale sera portée à 55%, au lieu de 43% dans la situation actuelle».
Avec la grève d’hier qui n’a pas trop impacté la vie des Sénégalais, la principale crainte réside dans la continuité du service d’eau potable Concernant la grève d’hier, elle n’a pas connu l’impact que les Sénégalais craignaient. Toutefois, d’après toujours les infos en possession de ‘’Source A’, la principale menace va à la continuité du service d’eau potable. Or, la préservation du service public est la principale préoccupation des autorités du Ministère et de la Sones.
C’est, également, dans le même souci de continuité du service public stratégique que la Direction générale de la Sde a pondu, avant-hier, un communiqué. Pour rappel, les employés ne vont disposer que de 10% de l’actionnariat. L’actionnariat est ainsi réparti : 25% Etat, 20% privé national, 10% travailleurs et 45 % Suez group.
Le ministre n’a pas manqué de préciser que les travailleurs de la Sde avaient 5% dans le contrat de 1996 mais c’est avec le nouveau Contrat, qu’on a pris en compte les travailleurs de la Sones et de l’Onas, ce qui fait que nous sommes à 10% avec une intégration dans le Conseil d’administration. Malgré ces efforts, s’indigne le ministre, «ils ne veulent pas bouger d’un seul iota, dans leur revendication».
Concernant la grève décrétée à partir d’hier, «la Gendarmerie a réquisitionné les travailleurs et techniciens de la Sde. Au motif que, de l’avis des tenants du Pouvoir, nul ne peut aller en grève pour revendiquer des parts du capital.