Malgré l’appel au boycott du référendum de dimanche dernier, le référendum prévu par le régime de Dénis Sassou Nguesso pour lui permettre de se représenter aux élections présidentielles a eu lieu le 20 octobre 2015. Les résultats publiés hier ont fait état d’une large victoire du OUI. Mais, l’opposition conteste et crie au scandale.
Depuis quelques mois, le Congo est secoué par la volonté du Chef de l’Etat de briguer un autre mandat. L’opposition qui a dénoncé depuis le début ce qu’il qualifie d’illégale s’était opposé à la volonté de Dénis Sassou Nguesso de passer par référendum pour légitimer son projet. Mais le référendum a tout de même eu lieu dimanche dernier. Incapable d’empêcher la tenue du scrutin, l’opposition appelle au boycott. Mais cela semble n’avoir aucun impact sur les résultats. En effet, les autorités ont annoncé mardi 27 octobre 2015, que le projet de constitution avait été adopté à 92,26% à l’issue du référendum, marqué officiellement par un taux de participation de 72,44%.
Mais ces chiffres ne convainquent guère l’opposition. En effet, le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), ont immédiatement récusé ces chiffres et appelé les congolais à la “désobéissance civile” pour empêcher la promulgation de la nouvelle constitution. Ces deux coalitions appellent tous les congolais à « une marche patriotique et pacifique » ce vendredi pour contester les résultats du référendum.
A travers cette manifestation, l’opposition veut “dénoncer (…) la tricherie érigée en système de gouvernement” et barrer la route à l’escroquerie et à la dictature”, selon une déclaration commune lue à la presse par un porte-parole de ce groupe.
Cette situation risque de plonger le Congo dans une situation de cahot. Le pays qui a connu des guerres les plus atroces, peut à tout moment basculer dans la violence même si l’opposition républicaine tente depuis le début de maintenir des manifestations pacifiques.
