Gracié par le Président Macky Sall avant d’être contraint à l’exil, Karim Wade vit à Doha (Qatar) depuis plusieurs mois. Exaspéré pour ne pas dire déboussolé par le fait de devoir quitter le Sénégal qui espère diriger, il a eu à faire savoir dans une lettre adressée au Parti démocratique sénégalais (Pds), militants et sympathisants que «les conditions de ma libération ne m’ont pas permis de vous parler (…).»
Ce qui prouve encore une fois que le fils de Me Wade n’est pas parti loger dans cette partie du monde par sa propre volonté. En réalité, il existe bel et bien un «protocole» de Reubeus. Après des mois, nombreux sont les Sénégalais qui s’interrogent sur son prochain retour au bercail. D’ailleurs, actunet rappelle que peu avant les élections législatives du 30 juillet dernier, Babacar Gaye, porte-parole de l’ancien parti au pouvoir déclarait que «Karim Wade sera de retour les trois derniers mois qui précèdent les législatives.»
Depuis lors, pas l’ombre de celui qui a été condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à six ans de prison et 138 milliards francs CFA d’amende. Mais, à vrai dire, Karim Wade pourrait revenir au Sénégal. S’il est dit qu’il y a des négociations au sommet entre le seul maître de céans de l’Apr et la constante devenue variable du Pds, le principal concerné a fait une confidence à un haut responsable du parti libéral a appris actunet. Un homme très proche de son père à qui il a fait savoir lors d’une discussion via un réseau social : «Je suis bientôt de retour. Rassurez les gens…»
Est-ce que ce sera le cas si l’on sait que tout est mis en œuvre pour le maintenir loin du Sénégal. Ce qui est sûr, gracié en tant que citoyen, n’a-t-il pas le droit de marcher tranquillement dans les rues de Dakar pour ne pas dire du Point E ?