Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Présidente du Haut Conseil des
Collectivités Territoriales,
Monsieur le Président du Conseil économique,
social et environnemental,
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,
Monsieur le Ministre de la Formation
professionnelle,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les membres du corps
diplomatique et représentants des partenaires
techniques et financiers,
Honorables Députés, membres du Haut Conseil
des Collectivités territoriales et du Conseil
économique, social et environnemental,
Mesdames, Messieurs les Recteurs, Doyens,
Directeurs d’UFR, Inspecteurs d’Académie,
membres du Corps enseignant et du personnel
administratif,
Mesdames, Messieurs les représentants des
partenaires sociaux,
Monsieur le Parrain,
Mesdames, Messieurs les membres de la famille
du Parrain,
Chers parents d’élèves,
Chers lauréates et lauréats,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,
La cérémonie solennelle de distribution
des prix aux lauréats du Concours général est
assurément un de ces moments importants qui
rythment la vie de notre nation. Elle nous offre
l’occasion de célébrer les meilleurs élèves des
classes de Première et de Terminale, qui se sont
distingués par des performances exceptionnelles.
Cette cérémonie n’est pas seulement une
reconnaissance de votre travail acharné et de vos
talents exceptionnels. Elle est aussi une
célébration de l’avenir radieux que nous
souhaitons bâtir ensemble pour notre cher
Sénégal.
Chers lauréates et lauréats,
Votre réussite est le fruit de vos efforts, de
l’accompagnement de vos familles et de
l’engagement sans faille de vos enseignants. Nous
vous donnons, aujourd’hui, en exemple en vous
portant en triomphe, car vous représentez ce que
notre système éducatif a de meilleur à offrir.
Venus d’horizons divers et de couche
sociales diverses, vous êtes la preuve vivante que
l’excellence est à la portée de tous ceux qui
portent un rêve de réussite et persévèrent dans le
travail acharné pour le réaliser.
En cela, l’éducation est le socle sur lequel
repose toute société juste, équitable et prospère.
Elle est le rempart contre l’ignorance et les
inégalités, et le levier de la transformation sociale.
Nous devons donc garantir à chaque enfant, qu’il
soit en milieu urbain ou rural, les mêmes
opportunités de réussite. Pour ce faire, nous
travaillons au renforcement et à la modernisation
des infrastructures scolaires, mais également à la
formation des enseignants et à l’amélioration des
conditions d’exercice de leur noble métier, avec
des contenus pédagogiques pertinents et adaptés
aux défis du 21ème siècle.
C’est à travers une éducation de qualité
que nous formons des citoyens éclairés, conscients
de leurs droits et de leurs devoirs et aptes à
participer pleinement au développement de notre
pays.
Cela témoigne de la noblesse de la fonction
enseignante qui n’a d’égale que la passion de nos
enseignants pour la transmission du savoir et
l’élévation de l’esprit.
Je tiens à féliciter chaleureusement tous les
acteurs de l’Education, enseignants, élèves et
parents d’élèves. Je remercie chaleureusement les
partenaires ainsi que le comité d’organisation
pour la réussite de cet évènement phare de
l’agenda républicain.
Mesdames et Messieurs,
Cette cérémonie, au-delà de son aspect
symbolique et festif, nous invite à une réflexion
profonde sur notre système éducatif, dans un
monde de plus en plus complexe et exigeant.
Le thème de cette année, « Enjeux, défis et
perspectives pour une école au service de la
souveraineté nationale », est d’une pertinence
particulière. Il interroge la place fondamentale de
l’Ecole dans notre programme de gouvernement ;
et nous oblige à repenser le système éducatif pour
en faire un véritable levier de notre souveraineté
nationale.
Cette option a été brillamment développée
par Monsieur Waly BA, (professeur de Lettres modernes
au lycée Cheikh Hamidou KANE de Mbao) que je félicite
pour la qualité remarquable de son exposé qui a
fait ressortir clairement la volonté de
transformation systémique de notre pays pour
renforcer notre souveraineté.
Notre jeunesse dynamique et engagée a un
rôle crucial à jouer dans cette perspective. Elle y
parviendra grâce à un système éducatif qui intègre
les valeurs africaines et surtout les langues
nationales. Un système qui aspire à être
autonome, inclusif et de qualité, en vue de
parvenir à la société éducative que nous
souhaitons ardemment.
Cette société éducative sera le fruit de la
transformation systémique du Sénégal qui, elle-
même, passera nécessairement par le renouveau
et le repositionnement stratégique de l’Ecole dans
les valeurs et ambitions culturelles de notre
société.
Ce renouveau de l’école se fera, entre
autres, par le développement du Numérique à l’école avec l’impératif d’accentuer la digitalisation
intégrale du système éducatif.
Par ailleurs, un programme de recrutement
d’enseignants permettra de combler le déficit
actuel et d’éliminer les classes multigrades et
double flux ainsi que les abris provisoires d’ici
2030.
Poursuivant le même objectif, les
conditions pédagogiques et techniques seront
améliorées en développant des filières
d’apprentissage pratique pour répondre à des
besoins spécifiques de main-d’œuvre de qualité.
Mesdames et Messieurs,
Notre pays a un besoin urgent de renforcer
l’enseignement des sciences et des
mathématiques afin d’accroitre considérablement
le nombre d’élèves dans les filières scientifiques.
Cette année nous avons eu moins de 17% de
candidats au baccalauréat dans les séries
scientifiques et techniques. Cette régression
inquiétante des candidatures scientifiques au
baccalauréat doit impérativement s’arrêter pour
éviter d’hypothéquer nos ambitions légitimes de
souveraineté alimentaire, pharmaceutique,
numérique, technologique et même en matière de
sécurité. Le Sénégal a besoin de scientifiques pour
faire face aux défis du temps présent et à venir.
En réalité, le monde dans lequel nous
vivons, en compétition avec d’autres pays et avec
d’autres peuples, est un monde de la
connaissance, particulièrement de la connaissance
scientifique, technologique et numérique.
Aussi, la conquête des souverainetés
auxquelles je vous invite passe nécessairement par
la maîtrise des sciences, des mathématiques, des
technologies et du numérique. C’est pourquoi,
j’inviter les apprenants à redoubler d’efforts pour
s’approprier les sciences, les technologies et les
mathématiques.
J’invite aussi les pédagogues à réfléchir sur
les voies et moyens de faire de notre système
éducatif un espace attractif d’apprentissage des
sciences et des technologies ; un espace qui forme
des élèves créatifs et dotés de capacités
d’innovation.
L’enseignement technique et la formation
professionnelle seront des leviers
d’industrialisation, de valorisation des ressources
et d’amélioration de l’employabilité des diplômés.
Nous comptons renforcer la carte nationale des
établissements d’enseignement technique et
diversifier les offres de formation, pour une
éducation plus inclusive et de qualité.
L’éducation des enfants et des jeunes en
situation de handicap étant pour nous une priorité
nationale, nous devons construire de nouveaux
instituts spécialisés et renforcer le système des
Assistants de Vie Scolaire tout en mettant aux
normes toutes les infrastructures.
Mesdames et Messieurs,
Mettre l’école au service de la
Souveraineté nationale, c’est aussi, poursuivre
l’intégration des langues nationales dans notre
système éducatif. Les expérimentations en cours
dans le cadre du modèle harmonisé d’éducation
bilingue au Sénégal (MOHEBS) seront capitalisées en vue de mettre ces langues au cœur du dispositif
d’enseignement.
Par ailleurs, l’évaluation du système
éducatif en cours permettra une mise en
adéquation des programmes avec les réalités
nationales, les enjeux du moment et les besoins de
l’économie nationale.
C’est dans cette perspective que nous j’ai
instruit de renforcer le rôle et la place de la Faculté
des Sciences et Techniques de l’Education et de la
Formation (FASTEF), de l’UFR des Sciences de
l’Education, de la Formation et du Sport (UFR SEFS)
ainsi que des écoles nationales de formation
d’instituteurs, en vue de l’amélioration continue
de la qualité des enseignements.
Mesdames et Messieurs,
Pour la présente édition, j’ai choisi comme
parrain un homme d’exception, un homme de
science, qui fait la fierté de notre pays, en Afrique
et dans le monde. Je veux nommer le Professeur
Mamadou SANGHARE. Produit de l’école
coranique, ce Mathématicien devenu Professeur
titulaire de classe exceptionnelle des Universités a
été :
– Directeur du Laboratoire d’Algèbre, de
Cryptologie, de Géométrie Algébrique et
Applications de l’Université Cheikh Anta Diop
de Dakar ;
– Responsable de la Commission Recherche et
Innovation de l’Union Mathématique
Africaine ;
– Président de la Société Mathématique du
Sénégal ;
– Directeur général de l’Enseignement
supérieur ;
– Conseiller Scientifique de la Commission
Nationale de Cryptologie ;
– Membre de l’Académie nationale des Sciences
et Techniques du Sénégal.
Chères lauréates, chers lauréats,
J’ai porté mon choix sur le Professeur
Mamadou SANGHARE afin que son brillant
parcours vous éclaire et vous inspire. Vous devrez,
comme lui, toujours persévérer dans le culte de
l’effort et de l’excellence pour rester parmi les
meilleurs.
Vous vous êtes bien distingués parmi tous
les élèves du Sénégal et je tiens à vous féliciter
chaleureusement.
Vous faites ma fierté personnelle.
Vous faites la fierté de toute la Nation.
En toutes circonstances, vous devez
toujours cultiver l’esprit patriotique. La Nation
toute entière place beaucoup d’espoir en vous
pour continuer à rayonner. Le flambeau est déjà
entre vos mains et nous sommes conscients que
votre éducation n’a pas de prix. Car seule une
éducation de qualité de notre jeune nous garantit
un Sénégal souverain, juste et prospère dans une
Afrique en progrès.
Ensemble, continuons d’investir et de nous
investir dans l’éducation pour un Sénégal
meilleur !
Vive le Sénégal ! vive l’Afrique !