En sit-in ce matin à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les candidats recalés ont fustigé les résultats issus du concours de recrutement des élèves maîtres (CREM). En effet, sur 30.000 candidats, seuls 350 ont été déclarés admis. Les candidats recalés notent un paradoxe entre le nombre d’admis et le besoin en enseignants du système éducatif en particulier et du marché de l’emploi d’une manière générale.
«Les résultats issus du concours CREM sont catastrophiques. Au début, nous étions au nombre de 34103. Ils n’ont retenu que 350 dont 275 pour l’option française et 75 pour l’option arabe, ce qui fait un taux de réussite de 0.8% », a déclaré Mouhamadou Touré, porte-parole du collectif des candidats recalés, sur les ondes de la Rfm. Ce dernier fait observer que tous ceux prétendent entrer dans ces écoles de formation sont titulaires de Master, de licence par conséquent, ils ont des prérequis pour dispenser des cours.
» Ceux qui font ce concours de CREM ne sont pas n’importe qui. Ce sont des étudiants qui sont en master, en licence, ce sont des responsables, des pères de famille. Si l’Etat décide de sacrifier ces gens là, à cause du recrutement illégitime, politique, ce n’est pas normal. C’est injuste », a déploré Mouhamadou Touré.
En tout état de cause, ce collectif entend poursuivre la mobilisation afin d’amener les autorités à prendre plus d’admis surtout qu’il y a un manque criant d’enseignants dans plusieurs zones.
« Si rien n’est fait, face à cette injustice, nous allons passer à la vitesse supérieure. On ne va pas se laisser faire. Nous n’accepterons pas d’être l’agneau du sacrifice », prévient-il.
Beaucoup d’entre eux pensaient que le nombre d’admis serait beaucoup plus important parce que l’emploi des jeunes a été au coeur du discours du Président Macky Sall à la veille du 4 avril.