Les artistes et télés rallent contre Macky
Les rideaux sont tombés sur les vacances citoyennes de cette année. Tous les grands concerts de musique de cette édition ont été animés par Youssou Ndour, qui en a annulés. Un « privilège » qui fait raller les autres musiciens. Pour eux, « en tant que ministre conseiller, il lui appartenait de se décharger sur les autres artistes, qui peinent de plus en plus à se produire ». Même si Macky n’est « pas conscient de ce qu’il fait, You devait l’encourager à penser aux autres ». On se rappelle la sortie au vitriol du doyen Ouza contre le régime. D’ailleurs Il s’y ajoute, selon nos interlocuteurs, que « Youssou n’est pas dans le besoin, contrairement aux autres qui cherchent la queue du diable. Pour qui connaît l’homme sait qu’il ne fait rien de gratuit, contrairement à ce qui a été avancé. Le ministre Mbaye Niang a fait un deal avec lui, qui tournerait autour d’un milliard ». Vrai ou faux, en tout cas You, qui a
raflé toute l’animation des vacances citoyennes, sera à Paris prochainement pour trois grands spectacles ; contrairement aux autres musiciens sénégalais, qui n’ont même plus la possibilité d’avoir des visas pour leurs membres et qui restent cloués au Sénégal, privés des programmes de l’Etat. Les musiciens s’étonnent que ce soit seulement la télé de You qui ait retransmise les concerts d’un évènement à caractère national. Ne tenant pas à se dévoiler un chanteur d’envergure soutient que c’est parce que « des pointures comme Baba Maal, Omar Pène, Viviane, Titi, les rappeurs de Keur Gui, etc. ont été écartés que les vacances n’ont pas pu être clôturées en beauté et selon le programme du ministre de tutelle ». Les artistes ont parlé. Pourvu que les autorités tirent les enseignements, afin que la musique reste une industrie. Ce que Macky risque de tuer, en limitant l’espace culturel à Youssou Ndour. On
sait qu’un orchestre fait vivre au moins une vingtaine de personnes, allant des musiciens aux bagagistes. Baba à Saint-Louis, You à Thiès, Omar Pène à Ziguinchor, Keur Gui à Kaolack, Pbs à Dakar, Adiouza à Fatick, etc ; le tout retransmis par les différentes télés : ce ne serait que juste, animé et populaire ; en plus d’une bonne répartition des ressources de l’Etat.