Cent vingt députés ont voté pour la résolution actant la mise en place de la commission d’enquête parlementaire. Les travaux de cette commission consisteront à faire la lumière sur des soupçons de collusion, de contusion et de corruption ayant conduit à l’élimination de Karim Wade de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Mais, dans les faits, les parlementaires auront « pour mission d’informer l’Assemblée sur le bien-fondé des contestations qui jalonnent le processus électoral », comme le stipule l’article 2 du projet de résolution. L’enquête ne portera donc pas seulement sur l’affaire Karim Wade, mais aussi sur « le processus électoral pour le scrutin présidentiel du 25 février 2024 ».
Ce que des députés de l’opposition dénoncent. Suivant, en effet, l’article 1er, « le champ d’intervention de la commission peut aller jusqu’à la proclamation des résultats », a affirmé Ayib Daffé. À ce propos, les députés de l’ex-parti Pastef ont d’ailleurs voté contre le projet de résolution avec quelques députés du PUR. En tout, ils ont été au nombre de 24 a voté contre.
Suivant l’article 3 de la résolution, la commission devrait être composée de 11 membres répartis conformément aux dispositions de l’article 32. Toutefois, le président Amadou Mame Diop a informé que le groupe parlementaire Yewwi a décidé de ne pas siéger au sein de la commission. Elle comptera donc comme membres Abdou Mbow, Ibrahima Babayal Sall, Astou Ndiaye, Seydou Diouf, Cheikh Seck, Moussa Diakhaté, Mamadou Lamine Thiam, Saliou Dieng et Sira Ndoye Sall.
Après le vote, les membres de la commission vont se réunir pour mettre en place un bureau composé d’un président, d’un vice-président et d’un rapporteur. Ces parlementaires auront jusqu’à six mois pour mener leurs enquêtes.
En attendant, les députés membres du Parti démocratique sénégalais considèrent que le processus électoral doit être suspendu et la présidentielle reportée jusqu’à ce que lumière soit faite.