Le continent africain ne pèse que 3% dans les échanges internationaux. Une situation plus qu’alarmante, que les États de l’Union africaine veulent corriger. Ce, en mettant en place une zone de libre-échange continentale. «Le projet de mise en place d’une zone de libre-échange continental a été adopté par la 18e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en janvier 2012. Cette décision intègre à la fois un plan d’action pour dynamiser le commerce intra africain, mais également une feuille de route pour la création d’une zone de libre-échange à la date indicative de 2017», a indiqué le ministre du Commerce, ce vendredi en marge de la réunion préparatoire à la 5e réunion du forum de négociation sur la mise en place d’une zone de libre-échange continentale.
En effet, affirme Alioune Sarr, «il y a un besoin de renverser certaines tendances du commerce africain». «La moyenne du commerce intra africain tourne autour de 10, 12, à 13%. Mais également, la part de l’Afrique dans le commerce mondial est de 3% en moyenne. Ces éléments font qu’aujourd’hui nous sommes face à une urgence de mettre en place cette zone de libre-échange continental», indique-t-il.
L’objectif de la mise en place de cette zone de libre-échange n’est donc, rien d’autre «qu’accroître sensiblement la part de l’Afrique, dans le commerce mondial et de se positionner durablement comme pivot dans les échanges internationaux», indique le ministre du Commerce.