Interrogé par L’Observateur, Cheikh Khadim, fils de Serigne Mountakha Mbacké, revient sur l’historique du Magal.
C’est en 1922, (tous les historiens mourides ne s’accordent pas sur cette année de la première célébration du Magal) que Cheikh Ahmadou Bamba entreprit d’appeler toute la communauté musulmane à célébrer le Magal pour rendre Grâce à Allah.
Le 18e jour du mois de Safar de cette année, Serigne Touba avait ordonné de sacrifier un mouton en son nom et de l’égorger à sa place en guise de gratitude et pour exalter ce jour.
Le départ en exil de Serigne Touba, le 10 août 1895, correspond au 18 Safar de l’an musulman. Il a célébré lui-même le Magal pour la première fois à Diourbel.
La viande de mouton a été préparée par deux de ses tantes avant d’être servie aux personnes qui étaient présentes. C’est ce qui est à l’origine des «Berndé».
Pour son caractère festif, les fidèles mourides ont commencé à appeler le 18 Safar «Tabaski Waat». Ce qui n’a pas été du goût de Serigne Touba qui a fait savoir aux fidèles que la Tabaski est une fête extrêmement importante et qu’il ne voulait pas faire d’innovation.
«Khadimou Rassoul a lors choisi le nom de Magal pour parler de 18 Safar», explique le fils du Khalife général des Mourides.
À l’origine, chaque talibé célébrait le Magal là où il se trouvait, pourvu d’être conforme aux recommandations du Cheikh.
Mais, avec l’accession de Serigne Fallou Mbacké au khalifat, il appela tous les fidèles à rallier Touba pour célébrer le Magal.
