400, c’est le nombre de nouveaux cas de fistules attendus chaque année au Sénégal. Et pour éradiquer ce mal qui touche, pour la plupart, les femmes qui vivent dans les zones reculées, les médecins de l’Hôpital Général de Grand-Yoff (Hoggy) ont pris comme prétexte la célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de la fistule pour en parler. Ces chiffres sont des estimations basses puisque « les femmes sont dans des zones très éloignées qui ne sont pas accessibles et nous n’avons pas une vision exacte du nombre total de fistules par an », a-t-il dit. A l’en croire, pour réduire le nombre de cas de fistules, il faut, très tôt, identifier les femmes qui, peut-être, ne pourraient pas accoucher normalement et les orienter vers des centres où on peut leur apporter l’assistance nécessaire pendant l’accouchement. « Si on fait cela en surveillant les grossesses, mais aussi en évitant les mariages précoces, les différentes pratiques néfastes aux femmes, en particulier les mutilations génitales qui sont parfois très sévères, qui ne se limitent pas seulement à couper un bout de chair mais qui, parfois, ferment le passage ; si l’on travaille de façon synergique à réduire tous ces fléaux, on va probablement prévenir la fistule », a-t-il préconisé.
