Calcul du cycle menstruel, méthode Billings (observation de la glaire cervicale), courbe de température, tests d’ovulation… Lorsqu’il s’agit de concevoir un bébé, tous les moyens de calculer son ovulation sont bons ! Tour d’horizon des méthodes.
Les fines observatrices pourront sans doute repérer le moment de l’ovulation en inspectant la glaire cervicale qui devient très abondante et prend un aspect de blanc d’œuf à cette période. Certaines femmes peuvent aussi ressentir une douleur latéralisée (du côté de l’ovaire qui ovule) au niveau du bas ventre. Mais la majorité des femmes ne ressent absolument rien. Il existe alors plusieurs méthodes pour définir le jour où l’ovule est libéré : certaines s’en servent comme contraception naturelle en évitant tout rapport sexuel pendant la période « à risque », d’autres au contraire mettent à profit ces fameux 5 jours pour essayer de concevoir un bébé.
Le calcul des cycles menstruels
Si vos cycles menstruels sont réguliers, rien de plus simple pour calculer votre prochaine ovulation : la seule phase fixe du cycle est en effet la phase post-ovulatoire (ou lutéale) qui dure invariablement 14 jours. Il vous suffit donc de soustraire 14 jours à la date estimée de vos prochaines règles. Exemple : si elles doivent survenir le 30 du mois, il suffit de faire 30-14=16, vous ovulerez donc le 16 du mois en cours. Cette méthode de calcul s’applique aussi bien aux cycles longs de 34 jours (34-14=ovulation au 20e jour du cycle), qu’aux cycles courts de 22 jours (22-14=ovulation au 8e jour). Mais toutes les femmes n’ont pas la chance d’avoir des cycles prévisibles. Heureusement, il existe d’autres astuces et outils pour repérer la période idéale pour la conception.
La courbe de température
Conseillée aux femmes qui essaient de concevoir depuis plusieurs mois déjà (voire années) sans succès, la courbe de température est une méthode est assez fastidieuse. Elle consiste à prendre sa température tous les matins au réveil, dans les mêmes conditions : même manière (voie rectale, buccale ou axillaire), au même moment et avec le même thermomètre. Une fois la température prise, il suffit de la reporter quotidiennement sur une feuille spéciale, à se procurer chez le gynécologue ou le pharmacien.
Après plusieurs semaines, on distingue alors deux périodes : durant la première phase du cycle menstruel (pré-ovulatoire ou folliculaire), la température corporelle de la femme est généralement basse (autour de 36,5°C), tandis qu’elle augmente (environ 37°C) durant la seconde phase (post-ovulatoire ou lutéale) avec la production de progestérone.
C’est entre ces deux périodes que l’ovulation se produit, au moment où la courbe de température montre le dernier point bas, juste avant l’augmentation thermique.
Les tests d’ovulation
Les tests d’ovulation urinaires vendus en pharmacie fonctionnent sur un principe simple : ils détectent le taux de LH (hormone lutéinisante), dont le pic précède l’ovulation de 36 à 38h. Ces tests fiables peuvent donc déterminer si vous vous trouvez dans une période féconde ou non, et anticiper le meilleur moment pour concevoir un bébé. Assez onéreux à l’achat (à partir de 23 € les 5 et jusqu’à plus de 100 € pour un test électronique à recharges), les tests d’ovulation à usage unique nécessitent d’être conduits sur 4 à 5 jours consécutifs au début, puis 3 jours en moyenne les mois suivants. Dès que le test test affiche positif, il est recommandé d’avoir des rapports sexuels pour optimiser et maximiser ses chances de concevoir.
Le meilleur moyen pour tomber enceinte ?
Selon le Dr Martine Depondt-Gadet, médecin acupuncteur, diplômée en échographie gynéco-obstétricale et auteure de l’ouvrage Stérilité et Infertilité : comment débloquer les barrages psychologiques qui entravent la fécondité ? (éditions Dangles), « le meilleur moyen d’arriver à faire un bébé c’est encore de ne pas y penser et de ne rien calculer », la pression psychologique et l’obsession de la grossesse pouvant être de vrais freins à la conception.