L’expression « nul ne sait de quoi demain sera fait » doit bien parler au chef de l’Etat Macky Sall qui, lors de la 5e édition de la rentrée citoyenne, a évoqué ce que beaucoup se susurraient. Jamais il n’a eu l’ambition de devenir Président. Et l’on pourrait même ajouter que 2012 était une sorte d’essai et Dieu a fait que cela a marché. « Cette ambition ne m’a animé qu’à l’Assemblée nationale lorsqu’on m’a imposé un combat de principes. Lorsqu’à l’Assemblée, on a voulu m’imposer des choses que je n’acceptais pas, c’est à partir de ce moment que je me suis battu et que j’ai pris mon destin en main. J’ai démissionné de mon poste de Président de l’Assemblée nationale et de celui de numéro deux du Pds, je suis devenu simple citoyen sans passeport diplomatique, sans rien, mais en ayant confiance en moi et aux Sénégalais qui voudraient bien entendre mon discours pour reconstruire le pays sur la base de valeurs et de la défense de la République », a-t-il dit hier devant les étudiants.
Au regard de son parcours, de ce qu’’il a vécu, le chef de l’Etat devrait souvent regarder dans le rétroviseur non pas pour réveiller de vieilles rancunes mais pour ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur. Malgré tout ce qu’il a dû subir et en dépit de tout ce que ses anciens camarades lui ont fait subir, il est parvenu à se hisser là où peu de monde l’attendait. Eh bien, il devrait alors comprendre aisément le combat de principes que d’autres comme Khalifa Sall et Cie mènent pour que leur formation politique ne sombre pas dans les méandres de l’oubli. Les arrestations, les manœuvres politiques, etc. n’y pourront rien si demain le prochain Président doit impérativement être issu de leurs rangs car ici-bas rien n’est éternel. Tôt ou tard il devra céder la place à un autre et il devrait travailler à ce que le monde retiendra de son passage.
