C’est à croire que le gouvernement fait la sourde oreille face aux remarques de l’opposition. Elle s’était réunie il y a quelques mois autour de Mankoo Wattu Senegaal pour attirer l’attention du pouvoir sur la nécessité d’avoir un consensus à propos du fichier électoral. Hier, c’est Mankoo Taxawu Senegaal qui est revenu à la charge pour rappeler à l’Etat ce besoin d’avoir un fichier électoral fiable gage d’une élection libre et transparente.
« La réussite de l’organisation d’une bonne élection, repose sur deux piliers fondamentaux qui sont la fiabilité du fichier électoral (le contenu) et la maîtrise de la carte électorale (le contenant) », prône l’opposition. Pour se faire, soulignent Ass Babacar Guèye de Rewmi et Cie, « il est impératif que la majorité et l’opposition puissent trouver (ce) consensus ». Hélas, regrettent-ils, « le pouvoir actuel est allergique à tout consensus ; et cette rupture de dialogue entre les différents acteurs du processus électoral a eu comme résultat : une gestion partisane et nébuleuse de la carte électorale et du fichier électoral qui ne peut qu’assombrir les perspectives électorales ».
Pis, citant l’article L.11 du code électoral (qui) stipule que « la CENA (Commission Électorale Nationale Autonome) doit veiller à ce que la liste des électeurs par bureau de vote soit remise quinze (15) jours au moins avant la date du scrutin aux candidats et aux listes de candidats sur support électronique et en version papier », Bamba Fall et ses camarades précisent que « ces documents devaient être à (leur) disposition depuis le vendredi 14 juillet 2017 (et) ce n’est point le cas à ce jour ».
Ils ont également pointé du doigt les abris provisoires érigés partout dans la banlieue en pleine période hivernale pour abriter des bureaux de vote alors même qu’à côté il y a des écoles fonctionnelles qui peuvent parfaitement faire l’affaire.