En visite ce week-end au siège de Taxawu Dakar et à la demeure de la mère de Khalifa Sall, Hadjibou Soumaré a invité les pays amis du Sénégal à intervenir, pendant qu’il est encore temps, pour épargner le Sénégal du chaos vers lequel le conduit le président Macky Sall, en perspective de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
La tension préélectorale galopante en perspective de la présidentielle du 24 février 2019 inquiète le président de la coalition Hadjibou 2019. Recalé à l’étape du parrainage, Hadjibou Soumaré ne se désintéresse pas pour autant du processus électoral. Venu rencontrer ce week-end les partisans de l’ancien maire de Dakar et sa mère, suite à sa radiation de l’Assemblée nationale, l’ancien Premier ministre a déploré la situation préélectorale assez tendue dans laquelle baigne le pays, à quelques semaines seulement de la prochaine élection présidentielle.
Il accuse ainsi le régime du président Macky Sall de semer les germes d’une crise, à la fois pré et postélectorale, qui hypothèquent sérieusement la paix et la stabilité du pays. C’est d’ailleurs pourquoi, il invite les tenants du pouvoir à se ressaisir pendant qu’il est encore temps. « Le Sénégal est en danger. Il ne sert à rien de vouloir s’accrocher au pouvoir, vaille que vaille, en voulant enflammer le pays. J’invite donc le président Macky Sall à prendre de la hauteur et à avoir de la considération pour les patriotes que nous sommes et qui avons une autre vision du Sénégal, différente de la sienne », soutient-t-il.
A en croire Hadjibou Soumaré, les germes d’une crise électorale sont perceptibles partout à travers le pays. Pour épargner le pays du chaos, il invite, non seulement, les tenants du pouvoir à se ressaisir, mais, appelle les partenaires au développement du Sénégal à intervenir, pendant qu’il est temps. « Je voulais demander aux amis du Sénégal d’intervenir encore qu’il est temps, car il ne sert à rien de venir quand il y aura des problèmes », déclare-t-il. Non sans demander au président de la République d’apaiser la tension et d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques. En outre, il l’invite à faire comme ses prédécesseurs, en donnant la liberté aux citoyens de choisir librement celui en qui ils ont confiance.
Revevant au dossier de Khalifa Sall, il soutient qu’il est tout simplement politique. A l’en croire, s’il était du même bord que le président de la République, il ne serait pas aujourd’hui emprisonné. « Je me suis longtemps entretenu avec Khalifa Sall en prison. Quand je suis allé le voir, il m’a expliqué toutes les offres que le président Macky Sall lui a faites. S’il avait accepté, il ne serait pas dans les liens de la détention », déclare-t-il dans les colonnes du quotidien EnQuête.